Objectifs . L'étiologie des réactions sévères après injection de produits de contraste iodés est un sujet controversé. Aucun consensus n'a été établi concernant la prise en charge des patients à risque, les facteurs de risque, la place d'une éventuelle prémédication car dans la majeure partie des cas publiés, aucune exploration diagnostique n'est réalisée.

Matériel et méthodes . En allergologie, le diagnostic d'une anaphylaxie médicamenteuse est fondé sur l'histoire clinique, la preuve de la dégranulation mastocytaire (dosage des médiateurs) et la mise en évidence des IgE spécifiques par une technique directe (dosage sérique quand la technique est validée) ou indirecte (tests cutanés).

Résultats . Cette démarche a été adoptée pour le diagnostic étiologique de 5 cas cliniques de réactions anaphylactoïdes sévères (dont un décès) après injection de produits de contraste ioniques et non ioniques. Un faisceau d'arguments plaide en faveur d'une anaphylaxie.

Conclusion . Ainsi, tout patient ayant présenté une réaction anaphylactoïde sévère après l'injection de produits de contraste devrait pouvoir bénéficier d'un bilan allergologique afin de prouver le diagnostic et identifier le produit de contraste en cause. En effet, aucune prémédication n'a prouvé son intérêt dans la prévention des accidents graves

Purpose. The etiology of severe reactions following injection of iodinated contrast agents is the subject of controversy. No consensus has been established regarding the management of patients at risk, risk factors and premedication because in most cases published no diagnostic exploration has been carried out on patients who have experienced a severe reaction.

Material and Methods. Diagnosis of drug anaphylaxis is based on clinical history, proof of mediator release and drug-specific IgE antibodies (when the technique is available) or cutaneous tests (when direct technique is not available).

Results . This approach has been adopted for etiologic diagnosis of 5 clinical cases of severe anaphylactoid reactions (including one death) following the injection of ionic and non ionic contrast agents. Clinical symptoms, biology and cutaneous tests are consistent with anaphylaxis.

Conclusion. Any patient who has had a severe anaphylactoid reaction following injection of a contrast agent should undergo an allergological assessment to confirm the diagnosis and identify the culprit contrast agent. Indeed, no premedication has proved efficient for the prevention of subsequent allergic reactions.