Notre travail avait comme objectif la description des troubles du sommeil et des principaux paramètres observés en polysomnographie (PSG) chez des patients atteints de la maladie de Parkinson. Il s’agit d’une étude prospective de dix patients âgés de plus de 60 ans : 7 hommes et 3 femmes âgés de 66±4,2 ans, qui présentaient une maladie de Parkinson de sévérité modérée, évoluant depuis un an à neuf ans, et qui se plaignaient de troubles du sommeil. Une évaluation préalable montrait l’absence de troubles cognitifs ou psychiatriques significatifs. L’étude comportait l’évaluation clinique des troubles du sommeil, de la somnolence diurne excessive et un enregistrement en vidéo-PSG d’une nuit. Cliniquement, l’insomnie était présente chez 80 % des patients. Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil a été suspecté dans 70 % des cas. Le syndrome des jambes sans repos était présent dans 30 % des cas. Les troubles de comportement en sommeil paradoxal étaient évoqués chez 20 % des patients. Au cours de la journée, 60 % des patients se plaignaient d’une somnolence diurne excessive. La PSG était un moyen important pour affiner le diagnostic et évaluer la sévérité des troubles : les proportions des stades du sommeil étaient globalement respectées, le sommeil était fragmenté avec diminution du temps de sommeil total et de l’efficacité du sommeil. Le Syndrome d’apnée était fréquent à 70 % des cas, les troubles de comportement en sommeil paradoxal étaient présents dans 10 % des cas, et aucun patient n’avait un index de mouvements périodiques des jambes significatif. En conclusion, notre étude, la première au Maroc, a montré que la maladie de Parkinson ne comporte pas uniquement des troubles moteurs, mais que c’est aussi une maladie du sommeil. Une étude prospective avec un échantillon plus large comparé à un groupe témoin s’avère nécessaire pour confirmer ou infirmer ces résultats.

Our work aimed to describe sleep disorders and the main parameters derived from polysomnography (PSG) among patients with Parkinson's disease. This was a prospective study involving 10 patients: 7 men and 3 women aged 66±4.2 years, who had moderate Parkinson's disease, onset 1 to 9 years previously, and who complained of sleep disorders. A prior assessment showed the absence of significant cognitive or psychiatric disorders. The study included clinical analysis of sleep disturbances, evaluation of excessive daytime sleepiness, and the analysis of polysomnographic parameter recording lasting one night. Clinically, insomnia was present for 80% of the patients. Sleep Apnea Obstructive Syndrome was suspected in 70% of cases. Restless leg syndrome was present for 30%. During the day, 60% of the patients complained of excessive daytime sleepiness. The PSG contribution considerably refined the diagnosis and the assessment of the severity of these disturbances: the relative proportions in the stages of the sleep were generally as expected; sleep was fragmented, with a decrease of the total sleeping time and in sleep efficacy. Apnea syndrome was common, occurring in 70% of cases, REM behavior disorders were present in 10% of cases, while no patient had a significant index for periodic leg movement. In conclusion, our study, the first in Morocco, showed that Parkinson's disease not only includes motor disorders, but also is a sleep disorder. Nevertheless, a prospective study with a larger sample compared to a control group is required to confirm or refute these results.