Syndrome phalloïdien : quoi de neuf en 2018 ? - 21/08/18
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif |
Le syndrome phalloïdien reste la principale cause d’hépatite toxique en Europe et entraîne entre 90 et 95 % des décès liés aux champignons supérieurs. L’objectif est de former les praticiens sur la prise en charge des intoxications phalloïdiennes en actualisant leur connaissance sur les étiologies, la physiopathologie et le traitement du syndrome phalloïdien.
Résultats |
Le syndrome phalloïdien est une intoxication due à l’ingestion de 3 genres de champignons : Amanita (9 espèces), Lepiota (24 espèces) et Galerina (9 espèces). La clinique évolue habituellement en trois phases : une première phase dite silencieuse, une deuxième phase gastro-intestinale et une troisième viscérale. Les toxines en cause sont de trois types : les phallotoxines, les virotoxines et les amatoxines ou amanitines. Les amanitines sont les seules toxines retrouvées dans les trois genres de champignons, et responsables de la toxicité digestive et systémique. Suite à un passage intracellulaire, elles inhibent la transcription de l’ADN en ARN et ainsi bloque la synthèse protéique. Il n’existe aucun essai clinique thérapeutique randomisé ni aucun accord d’expert ni de consensus dans la prise en charge thérapeutique. Autrefois, la mortalité était liée au collapsus circulatoire induit par la déshydratation. Actuellement, du fait de l’amélioration de la réanimation symptomatique, le décès est dû à l’insuffisance hépatocellulaire. L’efficacité du traitement symptomatique est d’autant plus significative qu’il est instauré rapidement. Il consiste en une compensation des pertes hydro-électrolytiques, une normalisation de la pression artérielle et l’administration d’antiémétiques. Le traitement épurateur comprend l’administration de charbon activé et le maintien des diarrhées pour éliminer les toxines par les fèces. En ce qui concerne le traitement spécifique, au vu des dernières méta-analyses et études rétrospectives, seules la silibinine et la N-acétylcystéine sont actuellement préconisées. Les autres traitements spécifiques anciennement conseillés ne se sont révélés d’aucune efficacité ou d’un rapport bénéfice-risque défavorable. En dernier recours, une épuration hépatique par dialyse à l’albumine est proposée au patient en attente de transplantation hépatique. Pour les sujets récusés de la greffe hépatique, l’intérêt de la plasmaphérèse peut être discuté. À ce jour, divers substances et méthodes d’épuration sont en cours d’essais thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 30 - N° 3
P. 158-159 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?