Intoxication par les champignons : état des lieux des nouveaux syndromes - 21/08/18
Résumé |
Objectif |
Chaque année, environ 1000 à 2000 cas d’intoxication par les champignons sont enregistrés par les CAPTV français. Jusque dans les années 1990, une douzaine de syndromes relatifs à ces intoxications ont été répertoriés. Depuis cette époque, des syndromes ont émergé, qualifiés de nouveaux, en France ou dans le reste du monde [1 ]. Ainsi, l’objectif de cette communication est d’informer les médecins et les pharmaciens par un état des lieux de ces nouveaux syndromes d’intoxication par champignons, d’alerter sur les espèces en cause, de faciliter le diagnostic et d’améliorer la prise en charge des patients.
Méthode |
Une synthèse bibliographique via les bases de données Pubmed, Google Scholar, Scifinder a permis de notifier les nouveaux syndromes actuellement répertoriés. Quelques cas isolés d’intoxication fongique présentant un caractère nouveau sont issus de la Base nationale des cas d’intoxication (BNCI) des CAPTV.
Résultats |
Six nouveaux syndromes ont été identifiés depuis une quinzaine d’année. Ces nouveaux syndromes sont liés soit à la découverte de la toxicité alors inconnue d’une espèce confondue avec un comestible (Amanita proxima, Clitocybe amoenolens, Russula subnigricans, Hapalopilus rutilans)>, soit à la mise en évidence de la toxicité d’une espèce jusque-là réputée comestible (Tricholoma equestre) et/ou commercialisée (Morilles, Pleurocybella porrigens, Shiitake). Ces syndromes partagent le plus souvent, un délai long entre l’ingestion et le début des symptômes, une émergence fréquente en plusieurs points du globe, une investigation souvent laborieuse [2 ]. Une nouvelle et récente classification répartissant les types d’intoxications fongiques, intègre ces nouveaux syndromes, par six principaux groupes de schéma clinique observé (communication personnelle). Enfin, quelques cas inhabituels d’intoxication encore non répertoriés ou notifiés dans la littérature seront présentés.
Conclusions |
La récente classification permet de mieux prendre en compte les nouveaux agents responsables d’intoxications. Cette évolution met en évidence la constante émergence de nouveaux syndromes ou de nouveaux agents d’intoxications fongiques. Ainsi, le praticien doit rester en alerte face à toutes discordances entre les connaissances acquises et celles observées lors d’une intoxication par champignon.
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Vol 30 - N° 3
P. 158 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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