Intoxication par les mycotoxines tremorgènes chez le chien - 21/08/18
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Résumé |
Objectif |
Les mycotoxines sont des toxines variées, synthétisées par des moisissures qui peuvent contaminer l’alimentation de l’homme et des animaux. Leurs effets sur la santé sont encore mal connus pour certaines, et on redoute principalement aujourd’hui des effets à moyen ou long terme. Pourtant certaines mycotoxicoses peuvent évoluer sous une forme aiguë, c’est le cas de celles liées à des mycotoxines trémorgènes, telles que la roquefortine ou le penitrem A, produits par des Penicillium. Ces intoxications ne sont pas rares chez le chien qui ingère facilement des aliments moisis. Cette communication a pour objet de faire un point sur ces mycotoxicoses à partir des cas rapportés chez cette espèce.
Méthode |
L’étude repose sur un bilan des appels reçus au CAPAE-Ouest entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2017, ainsi que sur l’analyse des cas rapportés par la littérature.
Résultats |
Le CAPAE-Ouest a enregistré 76 cas considérés comme probable intoxication par les mycotoxines trémorgènes. Le diagnostic repose principalement sur les données épidémiologiques et cliniques, mais 2 cas ont fait l’objet d’une confirmation analytique. Les observations concernent des chiens qui ont mangé des aliments moisis, et qui ont présenté rapidement une modification du comportement (crainte, agressivité…), de l’hyperesthésie et des troubles neuromusculaires, caractérisés par des tremblements pouvant évoluer vers des convulsions. Le traitement est symptomatique et éliminatoire avec administration de charbon activé, et l’évolution est le plus souvent favorable en 24–48h, bien que quelques cas mortels aient été enregistrés. La littérature conforte ces hypothèses en rapportant des cas comparables, principalement à partir de l’ingestion de noix sous l’arbre, d’aliments glucidiques tels que le pain, les pâtes, le riz ou encore le fromage [1 ]. Le mécanisme d’action de ces toxines est encore très mal connu. Il ferait intervenir la perturbation de la transmission GABAergique ainsi que de la jonction neuromotrice [2 ].
Conclusion |
Ces mycotoxicoses concernent particulièrement le chien, qui n’est pas rebuté (voire qui est attiré !) par les denrées moisies. Il représente donc un bon modèle d’étude de ces intoxications qui peuvent toucher toutes les espèces, y compris l’homme, car la moisissure n’est pas toujours visible [3 ]. En médecine vétérinaire, il est certain que cette hypothèse doit prendre place dans le diagnostic différentiel des affections neuromusculaires aiguës.
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Vol 30 - N° 3
P. 159-160 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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