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Exposition à la palytoxine des personnes s’occupant de coraux mous d’aquarium d’eau de mer : étude des cas rapportés au réseau des centres antipoison de 2000 à 2017 - 21/08/18

Doi : 10.1016/j.toxac.2018.07.089 
T. Calon 1, , S. Sinno-Tellier 1, J. Bloch 1, L. de Haro 2
1 ANSES, Maisons-Alfort, France 
2 Centre antipoison et toxicovigilance de Marseille, CHU de Marseille, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif

Identifier et décrire les cas d’exposition à la palytoxine rapportés au réseau des centres antipoison (CAP), dans un contexte de manipulation de coraux mous dans un aquarium afin d’alerter les autorités sanitaires et proposer des mesures de prévention spécifiques aux personnes à risque (particuliers, professionnels du secteur de l’aquariophilie). Cette étude fait suite à la présentation de 2 cas par le CAP de Marseille [1].

Méthode

Étude descriptive rétrospective des cas d’exposition à la palytoxine d’imputabilité non nulle rapportés au réseau des CAP français entre le 01/01/2000 et le 31/12/2017, selon le contexte présenté dans l’objectif. L’étude ne concernait pas les personnes exposées lors de baignades, de promenades ou de consommation de crustacés. Les dossiers des cas d’intérêt ont été extraits du système d’information des CAP et relus afin de valider leur inclusion et d’évaluer leur gravité selon le Poisoning Severity Score [2].

Résultats

Vingt-trois cas, répartis dans 14 dossiers, ont été inclus : 9 dossiers concernaient un cas individuel, et 5 autres dossiers regroupaient de 2 à 5 cas. La majorité des cas (74 %) a été observée en 2016 et 2017. Le sexe ratio était égal à 4 et l’âge variait de 12 à 74 ans. L’exposition était accidentelle et concernait des particuliers (16 cas) et des professionnels (7 cas). Plusieurs voies d’exposition étaient le plus souvent rapportées : respiratoire et/ou cutanée et/ou oculaire. Tous les cas étaient symptomatiques, la quasi-totalité d’entre eux ayant présenté plusieurs atteintes locales ou systémiques selon les voies d’exposition. Il s’agissait principalement de signes généraux (hyperthermie, asthénie, etc.) (17 cas), neurologiques (céphalées, myalgies, etc.) (14 cas), digestifs (nausées, vomissements, etc.) (11 cas), respiratoires (dyspnée, toux, etc.) (10 cas), oculaires (conjonctivite, kératite, etc.) (8 cas) et/ou cutanés (prurit, irritation, etc.) (7 cas). Si la symptomatologie était bénigne pour la majorité des cas (14 cas, 61 %), 8 cas (35 %) étaient cependant de gravité modérée et 1 cas de gravité forte (4 %), correspondant à un ulcère cornéen avec séquelle. Enfin, seuls 4 patients, tous professionnels, avaient porté des équipements de protection individuelle, mais partielle.

Conclusion

L’exposition à la palytoxine concerne aussi bien les particuliers que les professionnels du secteur de l’aquariophilie, avec des voies d’exposition multiples. Bien que les signes présentés soient le plus souvent bénins, des signes graves (respiratoires, oculaires…) avec séquelles peuvent être observés. Il est important d’informer le public et les professionnels des risques d’exposition à la palytoxine lors de la manipulation de coraux mous d’aquarium d’eau de mer, des gestes à proscrire (ébouillantage des coraux) et des mesures de protection collectives (manipulation des coraux dans des espaces aérés) et individuelles (masque complet équipé de filtre(s) anti-aérosols P3, port de gants enduits avec manchettes adaptés aux risques de coupure et aux risques chimiques, combinaison de protection de type 4 avec capuche) existantes.

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Vol 30 - N° 3

P. 162-163 - septembre 2018 Retour au numéro
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