Evaluation de la prise en charge des envenimations au Sénégal : étude clinique de l’Inoserp® Panafricain - 21/08/18
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Résumé |
Objectif |
Cette étude clinique menée au Sénégal poursuivait un double objectif : d’une part, évaluer la prise en charge des morsures de serpent au niveau des structures de santé périphériques du Sénégal et d’autre part, proposer une stratégie de traitement des morsures de serpent par Inoserp® Panafricain nouvellement mis sur le marché.
Méthode |
Les régions de Kédougou, Fatick, Kaolack et Kaffrine ont été choisies à cause de la forte prévalence de morsures de serpent. L’effectif était basé sur des critères cliniques tels que l’arrêt du saignement et la normalisation du temps de coagulation sur tube sec [1 ]. Un algorithme de traitement a été utilisé [2 ] avec des critères de jugement liés à l’applicabilité et au respect du protocole. La collecte des données cliniques, fondés sur la tolérance précoce et l’efficacité clinique d’Inoserp® Panafricain, suivait un cahier d’observation standardisé.
Résultats |
L’étude a duré 20 mois au cours desquels 66 patients envenimés (3,3 cas par mois) ont été enrôlés, ce qui est significativement inférieur aux chiffres obtenus lors de l’enquête auprès des ménages et des tradipraticiens dans cette même zone. Nous avons noté une différence significative du délai de consultation entre le niveau périphérique et l’hôpital. Le protocole de traitement n’a pas été respecté dans 29 % des cas, ce qui résulte d’une insuffisance de formation des professionnels de santé notamment pour ce qui concerne la dose initiale d’antivenins et la surveillance post-thérapeutique. Une défaillance de l’évaluation clinique à l’admission a entrainé une sous-utilisation de l’antivenin. L’efficacité de l’immunothérapie spécifique, même à dose insuffisante, est confirmée par plusieurs études [4 , 3 ]. Malgré les écarts au protocole, l’évolution a été favorable chez 94 % des patients avec une durée d’hospitalisation moyenne de moins de 2jours et une létalité de 4,5 %. Inoserp® Panafricain a été bien toléré avec 5 % d’effets indésirables bénins.
Conclusion |
Dans nos régions, une stratégie de traitement des envenimations au niveau périphérique réduit le retard de consultation et le risque de complication. Le traitement spécifique repose sur un algorithme décisionnel utilisant l’antivenin. Le strict respect du protocole thérapeutique permet d’améliorer le pronostic de l’envenimation. Les insuffisances de l’étude peuvent favoriser l’amélioration de la stratégie de prise en charge des morsures de serpent et la mise en place d’une pharmacovigilance des antivenins.
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Vol 30 - N° 3
P. 165-166 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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