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Phytolistes, mycoliste : les listes d’experts en appui des toxicologues - 21/08/18

Doi : 10.1016/j.toxac.2018.07.098 
A. Villa
 Centre antipoison et de toxicovigilance, hôpital Fernand-Widal, Paris, France 

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Résumé

Objectifs

Les 9 centres antipoison français avaient noué localement des liens avec des mycologues et des botanistes. Le délai d’obtention de l’identification des champignons et de plantes étaient variables. La prise en charge médicale était guidée principalement par les toxidromes observés. Dans ce contexte les CAP ont développé deux réseaux permettant d’identifier rapidement des espèces de champignons (la mycoliste) et des espèces de plantes (les phytolistes).

Méthode

La mycoliste et les phytolistes (plantes sauvages et plantes cultivées) activent respectivement depuis juin 2014 et janvier 2017 sont des listes de diffusion par mail sécurisé. Elles permettent de mettre en relation les CAP français avec des mycologues et des botanistes confirmés. L’identification des champignons et des plantes est faite sur photographies, associée au contexte de cueillette et au descriptif du cas. L’évaluation de l’activité de la mycoliste a été faite pour les années 2014, 2015, 2016, 2017. Celle de la phytoliste pour l’année 2017. L’analyse des cas a été faite pour les variables : sexe, âge des patients, Circonstances, gravité évaluée (PSS), genre et espèce des champignons et plantes. Les cas inclus dans notre étude étaient des patients ayant eu recours à un centre antipoison français.

Résultats

Le nombre total de patients ayant ingéré des champignons présents dans le SICAP, pour la période, était de 9008. Le nombre d’exposés pour lesquels la mycoliste a été sollicitée était de 2343 (26,0 %). L’âge moyen des exposés était de 29,3±26,1 ans, la médiane était de 25 ans (minimum 0,036 ; maximum 95 ans). Il y avait 48,3 % (1069) de femmes et 51,7 % (1146) d’hommes (non applicable : 123, inconnu : 5). Les circonstances d’exposition étaient accidentelles dans 99,1 % (2323) et volontaires dans 0,8 % (18). Dans deux cas la circonstance d’exposition était indéterminée (0,1 %). La gravité des intoxications était forte dans 0,5 % (11) des cas, modérée dans 6,4 % (143) des cas, faible dans 44,1 % (980) des cas et nulle dans 48,6 % (1079) des cas. Nous avons recensé 0,3 % de décès (7 cas). En ajustant sur l’âge>à 10 ans, la gravité des intoxications était forte dans 0,9 % (11) des cas, modérée dans 11,1 % (139) des cas, faible dans 64,5 % (810) des cas et nulle dans 23,0 % (289) des cas. Nous avons recensé 0,3 % de décès (7 cas). Le nombre total de patients ayant ingéré des plantes était de 8870. Le nombre d’exposés pour lesquels les phytolistes ont été sollicitées était de 8,0 % des cas (709). L’âge moyen était de 8 ans±14,3 ans, la médiane était de 3 ans (minimum : 0,13, maximum : 95 ans). Il y avait 48,6 % de femmes (345) et 51,4 % d’hommes (364). Les circonstances étaient accidentelles dans 95,8 % (679) des cas et volontaires dans 4,2 % des cas (30). La gravité des intoxications était modérée dans 1,8 % (12) des cas, faible dans 24,4 % (166) des cas et nulle dans 73,8 % (501) des cas.

Conclusion

La production de nombreux dossiers documentés sur le plan clinique et mycologique ou botanique permet une meilleure connaissance de la toxicité des champignons et des plantes. Une analyse fine par espèce de champignons et de plantes reste à faire. Dans le cadre d’une veille sanitaire ces listes de diffusion permettront, d’identifier de nouvelles espèces de champignons ou de plantes toxiques ou d’affiner les connaissances sur la toxicité sur les espèces connues comme telles.

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Vol 30 - N° 3

P. 166-167 - septembre 2018 Retour au numéro
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