Effets in vitro des acides aristolochiques (AA) sur la cellule endothéliale - 21/08/18
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Résumé |
Objectif |
La néphropathie aux acides aristolochiques (NAA) se caractérise non seulement par une fibrose interstitielle et une atrophie tubulaire proximale mais également par une raréfaction des capillaires péri-tubulaires [1 ]. Les AA acheminés par la circulation sont internalisés au niveau de l’épithélium tubulaire par les transporteurs d’anions organiques (OAT) [2 ]. Une corrélation entre la sévérité des lésions rénales et la diminution de la biodisponibilité du NO a été démontrée in vivo [3 ]. Alors que la toxicité des AA sur la cellule tubulaire est bien établie, la toxicité au niveau endothélial est moins documentée. Vu le contact direct des AA avec l’endothélium des capillaires péri-tubulaires avant d’atteindre leur cible préférentielle, le but de notre travail a été d’évaluer les effets des AA sur deux types de cellules endothéliales en culture.
Méthode |
Dans cette étude in vitro, des cellules endothéliales primaires de veine ombilicale humaine (HUVEC) et immortalisées (Eahy926) ont été incubées avec ou sans AA (50μM ou 100μM) afin d’évaluer par immunofluorescence (IF) l’expression du facteur de von Willebrand (vWF), de la vimentine et le nombre de noyaux (DAPI). Le comptage cellulaire a été effectué à l’aide du logiciel imageJ. La viabilité des cellules Eahy926, comparée à celle des cellules tubulaires proximales de rein humain (Human Kidney-2, HK-2), a été évaluée par le test à la résazurine. L’observation de marqueurs endothéliaux tels que le CD31 a été réalisée par la technique de Polymerase Chain Reaction (PCR). La cytométrie de flux a permis d’étudier le stress oxydatif (production de H2O2).
Résultats |
Les cellules endothéliales ont présenté une sensibilité moindre à la toxicité des AA que les cellules cellules HK-2. Les AA diminuent de manière dose-dépendante la viabilité et le nombre des cellules endothéliales de types HUVEC et Eahy926. On observe en IF une légère augmentation de l’expression du vWF par les cellules exposées intoxiquées aux AA ainsi qu’une surexpression de vimentine. La PCR montre une diminution de l’expression du CD31. De plus, on mesure une augmentation de la production de H2O2.
Conclusion |
Nos résultats confirment une cytotoxicité dose-dépendante des AA sur les deux types de cellules endothéliales. Même si les cellules endothéliales semblent moins sensibles que les cellules HK-2 à la toxicité des AA, les altérations significatives observées sur les cellules endothéliales pourraient être suffisantes pour engendrer de l’hypoxie et entretenir/aggraver les lésions tubulo-interstitielles.
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Vol 30 - N° 3
P. 181-182 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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