Efficacité rapide et prolongée de la Cabergoline dans le syndrome de Cushing sévère d’origine ectopique ou occulte - 25/08/18
Résumé |
Introduction |
L’efficacité de la Cabergoline dans la maladie de Cushing a été déjà prouvée, mais son efficacité dans le syndrome de Cushing d’origine ectopique ou occulte reste à être démontrée.
Observations |
Quatre patients présentant un syndrome de Cushing sévère d’origine occulte ont été traités par la Cabergoline. La sévérité de l’hypercortisolisme a été jugé sur les valeurs du cortisol libre urinaire (423 à 3297nmol/24h, Nle<180nmol/24h) et sur la présence des complications (hypokaliémie, évènements thromboemboliques, diabète déséquilibré, hypertension et amyotrophie). Pour trois patients, la source de l’hypercortisolisme n’est toujours pas trouvée, le quatrième a été opéré d’une tumeur carcinoïde pulmonaire après 4 mois de traitement. La Cabergoline, à des doses de 0,25 à 1mg/j, a été utilisé seule depuis le diagnostic dans un cas et a permis l’arrêt rapide des anticortisoliques (Métyrapone 3750mg/j ou Ketoconazole 800mg/j) dans les 3 autres cas, 10 à 40jours après son introduction. Dans tous les quatre cas, la Cabergoline a réussi à contrôler l’hypercortisolisme de façon soutenu, avec normalisation du cortisol libre urinaire, de l’ACTH, de la kaliémie et réversibilité des signes d’hypercortisolisme. L’efficacité du traitement a été maintenu jusqu’au dernier suivi (d’un suivi médian de 33 mois : 29, 33 et 136 mois, respectivement) ou jusqu’à la guérison chirurgicale dans un cas.
Discussion |
Bien que limitée, l’expérience décrite souligne l’intérêt potentiel d’un test thérapeutique à la Cabergoline, en association aux anticortisoliques, dans le syndrome de Cushing ectopique ou occulte.
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Vol 79 - N° 4
P. 246-247 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.