Les états de restriction hydrique sont fréquents et se produisent généralement dans les régions chaudes. Notre objectif était de vérifier si une déshydratation de 24heures influence les taux des principales hormones du métabolisme énergétique. Pour ce faire trois groupes (G) de rats sont constitués : les rats G1 maintenus à neutralité thermique (NT : 23°C±1), recevant de la nourriture à volonté, G2 adaptés à l’hyperthermie ambiante (HA : 35°C±1), et G3 exposés à 23°C±1, recevant quotidiennement la quantité de nourriture ingérée par les rats G2. Après 6h, 12h et 24h de privation hydrique (PHy), nous avons examiné les taux plasmatiques de : insuline, glucagon, tri-iodothyronine, thyroxine, et la teneur hépatique de l’AMPc. Les dosages sont réalisés par la méthode immunoenzymatique ou radio-immunologique.

Chez les rats NT, les variations des paramètres examinés après PHy sont en accord avec le rythme circadien de la prise alimentaire qui caractérise cette espèce de mammifères.

En HA, l’insulinémie baisse après 6h de PHy et retourne à la valeur initiale au bout des 24h de PHy et à l’inverse, la glucagonémie et l’AMPc hépatique augmentent entre 6 et 12h de PHy. Par ailleurs, la tri-iodothyroninémie diminue tandis que la thyroxinémie augmente sous l’effet de la chaleur et ces variations continuent d’une manière progressive au cours des 24h de privation hydrique.

Nos résultats suggérer qu’en hyperthermie ambiante, une privation hydrique de 24h modifie les cycles circadiens des taux plasmatiques aussi bien des hormones pancréatiques que thyroïdiennes.