Évaluer l’apport du dosage des métanephrines libres plasmatiques (MNLP) et normétanephrines libres plasmatiques (NMLP) par rapport aux métanephrines urinaires totales (MNUT).

Il s’agit d’une étude menée durant les mois d’août et septembre 2017. Les dosages urinaires ont été réalisés par technique Pisano en utilisant le kit MNUT de Biosystem. Les dosages sanguins ont été réalisés par technique Elisa en utilisant les kits MNLP et NMLP de LaborDiagnostikaNord. La technique Elisa a été prise comme référence. Les critères diagnostiques du phéochromocytome de l’endocrine society 2014 ont été adoptés. L’analyse statistique a été faite par le logiciel SPSS.

Les patients recrutés étaient au nombre de 45, dont le tiers a répondu. L’âge moyen était de 50,5±12 ans. Le sex-ratio était de 0,5. La moyenne des taux de MNUT était de 10,27±8,2μmol/24h. Les moyennes des taux de MNLP et NMLP étaient respectivement de 86,98±18,1 et 368±269pmol/L. Aucune corrélation n’a été notée entre MNLP et MNUT, NMLP et MNUT et (MNLP+NMLP) et MNUT. Un seul patient suspect de phéochromocytome extra-surrénalien a été trouvé avec des valeurs de NMLP et de MNUT dans les zones grises décisionnelles. Par ailleurs, nous avons noté la présence de deux faux positifs avec les dosages urinaires.

En plus des contraintes de recueil des échantillons urinaires de 24heures, les dosages des MNUT souffrent de défaut de spécificité en rapport avec certaines interférences. Le switch vers les dosages plasmatiques fractionnés serait d’un grand apport dans la prise en charge des patients suspects de phéochromocytome.