Évaluation prospective et monocentrique des effets endocriniens de l’immunothérapie anti-tumorale sur une population de patients. - 25/08/18
Résumé |
Introduction |
Le profil des effets secondaires de l’immunothérapie anti-tumorale est principalement immunologique. L’objectif de ce travail est de déterminer la prévalence, le délai d’apparition et l’évolution pendant le suivi des effets endocriniens de patients traités par immunothérapie.
Patients et méthodes |
Les patients inclus étaient traités par ipilimumab et/ou nivolumab et pembrolizumab pour un mélanome, un cancer du rein ou pulmonaire. Une évaluation endocrinienne était réalisée en pré-thérapeutique et avant chaque cure (toutes les 2 ou 3 semaines selon l’indication). Elle comportait les dosages de TSH, T4l, anticorps anti-TPO, cortisolémie et ACTH à 8h. Nous avons déterminé la fréquence, le délai d’apparition des effets endocriniens et les caractéristiques biologiques des patients à la fin du suivi.
Résultats |
Soixante-douze patients ont été inclus. Le suivi moyen était de 17 semaines [2–56]. La prévalence des effets endocriniens était de 12,5 % : 4 thyroïdites (hyperthyroïdie suivie d’hypothyroïdie (délai 2 à 9 semaines)), 2 hypothyroïdies isolées (délai 2 à 6 semaines), 1 hyperthyroïdie isolée (délai 2 semaines) et 2 hypophysites (délai 6 à 21 semaines). La médiane de survenue tout évènement confondu était de 6 semaines. En fin de suivi, les patients avec une thyroïdite ou une hypothyroïdie isolée étaient traités par levothyroxine, ceux avec une hypophysite par hydrocortisone. Seul un patient avec hyperthyroïdie isolée n’était pas traité, un patient était perdu de vue.
Conclusion |
Ces données suggèrent une survenue fréquente et précoce d’effets endocriniens lors d’un traitement par immunothérapie, imposant un dépistage systématique et régulier.
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Vol 79 - N° 4
P. 322 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.