Paradoxe clinique devant une hyperprolactinémie - 25/08/18
Résumé |
Introduction |
L’hyperprolactinémie représente une situation clinique fréquente, elle peut avoir de nombreuses étiologies, dont la démarche diagnostique est orientée par la sémiologie clinique.
Observation |
Patiente, âgée de 43 ans, consultant pour galactorrhée bilatérale spontanée depuis 1 an. Elle avait des céphalées rétro-orbitaires évoluant depuis 3 ans, sans baisse de l’acuité visuelle, une spanioménorrhée, une dépilation et constipation depuis 2 ans. À l’examen, on avait une galactorrhée bilatérale spontanée, une dépilation en queue de sourcils et un goitre modéré homogène. Au bilan, elle avait une prolactinémie à 86ng/mL, une TSH élevée à 45mUI/L, T4 libre basse à 10,77pmol/L et cortisolémie à 28,3μg/dL. Bilan hépatique et rénale sans anomalie. Aspect de thyroïdite à l’échographie et des anticorps anti-TPO élevée. À l’IRM hypophysaire : un microadénome hypophysaire de 3,5mm à gauche. La patiente a été mise sous hormones thyroïdiennes. L’évolution a été marquée par la persistance de la galactorrhée, avec au bilan : TSH=2,03mUI/L, T4=14pmol/L, prolactinémie=28ng/mL. Devant la persistance de l’hyperprolactinémie et la galactorrhée après normalisation du bilan thyroïdien, un microprolactinome a été retenu comme origine de cette hyperprolactinémie, avec prescription de cabergoline, avec une évaluation hormonale et radiologique dans 6 mois.
Discussion |
Cette observation illustre le défi de diagnostique étiologique devant l’association aléatoire de deux atteintes, devant laquelle la prise en charge adéquate doit ciblée l’étiologie à l’origine de la symptomatologie. Néanmoins, l’hyperprolactinémie peut être la résultante de deux étiologies de physiopathologie différentes, d’où la nécessité d’une prise en charge globale.
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Vol 79 - N° 4
P. 353 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.