Une enquête préliminaire a été entreprise pour évaluer la qualité de l'information et de l'accueil reçus par les couples ayant bénéficié d'une fécondation in vitro (FIV) en France. Des questionnaires anonymes ont été adressés à 3 000 couples et 835 ont été reçus à temps pour l'analyse. La plupart des couples se sont déclarés satisfaits. Un certain nombre ont toutefois fait part de leur insatisfaction. Ainsi, 24 % ont été déçus par leur première consultation, trop courte (14 > %) ou trop tardive (13 %), surtout dans le secteur public. Un quart des couples ont attendu plus de six mois avant leur première ponction, surtout dans le secteur public, plus de 80 % jugeant ce délai long ou excessif. Un tiers des couples ont changé de centre, 62 % parce qu'insatisfaits, dont 20 % seulement en raison des résultats, et les autres en raison des rapports avec l'équipe médicale. Deux tiers des couples pensent que la FIV a eu un retentissement sur leur vie de couple, dans un sens négatif pour 31 %. Ce pourcentage monte à 45 % pour ceux qui n'ont pas obtenu de grossesse, et descend à 22 % pour les autres. L'information sur la FIV et son déroulement n'a paru satisfaisante que pour deux couples sur trois, quel que soit le type d'information, et moins de la moitié des hommes ont eu connaissance de la qualité du sperme utilisé pour la fécondation. De plus, 57 % seulement des couples se sont trouvés rassurés par l'information. Au moment de la tentative, 30 % des hommes ont jugé mauvaises les conditions du recueil du sperme. Au total, cette étude montre que des progrès restent à faire dans la prise en charge des couples, mais aussi la nécessité d'entreprendre une étude prospective détaillée pour analyser les paramètres de satisfaction de manière plus approfondie.

A preliminary study was designed to evaluate, among French couples treated for in vitro fertilization, their feelings about the delivered information on IVF and the degree of satisfaction about their treatment by the center. Anonymous forms were mailed to 3,000 couples, from which 835 were returned on time to be analyzed. Most of the couples expressed their satisfaction. However, 25% were disappointed by their first consultation, too short (14%) or too long to obtain (13%), especially for those treated in a public hospital. One quarter of couples waited for more than six months before their first cycle, more often in public practice than in private one, and 80% found this time lapse too long. One third of the couples changed of unit, 62% of them because of disappointment, mostly because of their relationship with the medical team, and only 20% because of poor results. Two thirds of the couples found IVF had repercussions on their couple's life, negatively in 31% of the cases. This percentage was higher for those with unsuccessful IVF (45%) than for those who got a pregnancy (22%). Information on IVF was judged as satisfactory only for two thirds of the couples, for any kind of information, and less than half of men were told how the inseminated semen quality was. Moreover, only 57% of the couples found the information reassuring. Local conditions for semen collection were judged to be bad by 30% of the men. Finally, this study showed that efforts still have to be made by units to better treat and inform IVF couples. It also seems necessary to undertake a prospective and more detailed study to better investigate the degree of satisfaction and its parameters.