Angioplastie rénale sur sténose athéroscléreuse dans l’ère post-ASTRAL - 17/09/18

Doi : 10.1016/j.nephro.2018.07.042 
N. Brückmann 1, , J. Hissier 2, A. Larralde 2, G. Bouzille 3, A. Cardon 4, C. Vigneau 1, D. Boulmier 5, T. Frouget 1
1 Néphrologie, CHU Rennes, Rennes, France 
2 Radiologie, CHU Rennes, Rennes, France 
3 Centre de données cliniques, CHU Rennes, Rennes, France 
4 Chirurgie vasculaire, CHU Rennes, Rennes, France 
5 Cardiologie, CHU Rennes, Rennes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La place de l’angioplastie rénale dans le traitement des sténoses athéroscléreuses a considérablement été remise en question par la publication des grands essais cliniques STAR et ASTRAL en 2009. Cependant, certaines présentations, dites à haut risque, n’ont pas été évaluées dans ces travaux. Nous avons étudié les résultats à 3 ans des angioplasties rénales réalisées depuis 2010 dans les présentations à haut risque.

Patients/Matériels et méthodes

Toutes les angioplasties rénales réalisées dans notre centre entre janvier 2010 et décembre 2013 ont été colligées. Nous avons alors sélectionné les présentations à haut risque : hypertension artérielle (HTA) résistante, œdème aigu du poumon (OAP) flash, insuffisance rénale aiguë (IRA) secondaire à une sténose d’artère rénale (SAR) athéroscléreuse, SAR sur rein fonctionnel unique, et ischémie rénale selon un critère radiologique : temps de montée systolique (TMS)>70millisecondes en écho-Doppler ou un défaut de rehaussement du parenchyme rénal au temps artériel de l’acquisition en angio-scanner ou imagerie par résonance magnétique. Le critère de jugement primaire était un critère composite défini à partir des données du suivi à au moins 3 ans de l’angioplastie rénale, récupérées dans les dossiers médicaux du centre ou auprès des médecins en charge des patients : survie ; critère rénal, défini par une diminution<50 % du débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) ; critère cardiovasculaire, défini par l’absence d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque aiguë, infarctus du myocarde, ou accident vasculaire cérébral.

Observation/Résultats

Nous avons recueilli 57 angioplasties rénales réalisées sur SAR athéroscléreuse, 52 avaient des présentations à haut risque. Deux interventions se sont soldées par un échec de revascularisation, et la seule complication précoce (pendant l’hospitalisation) était une perforation d’artère rénale nécessitant une reprise chirurgicale. Après un suivi moyen de 3,6±0,6 ans, le succès de l’angioplastie rénale selon le critère de jugement primaire était obtenu pour 30/41 (73,2 %) patients, dont 16/18 (88,9 %) des patients présentant un critère d’ischémie radiologique. La survie, le critère rénal et le critère cardiovasculaire étaient respectivement obtenus pour 40/45 (88,9 %), 32/37 (86,5 %) et 34/39 (87,2 %) patients. Les 2 patients traités par hémodialyse avant revascularisation ont récupéré une fonction rénale.

Discussion/Conclusion

Nos résultats incitent à maintenir l’indication de l’angioplastie rénale dans certaines présentations à haut risque de SAR athéroscléreuse, incluant des critères fonctionnels d’imagerie. Cette étude reste limitée par le faible nombre de participants, son caractère rétrospectif et non contrôlé. Des facteurs pronostiques radiologiques demeurent à identifier pour une sélection adéquate des patients avant angioplastie rénale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 14 - N° 5

P. 266-267 - septembre 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Facteurs prédictifs d’insuffisance rénale aiguë sévère et de mortalité au cours des rhabdomyolyses sévères
  • S. Faguer, S. Silva, B. Georges, C. Cartery, T. Robert, T. Krummel, E. Rondeau, M. Frimat, J.M. Rebibou, N. Candela
| Article suivant Article suivant
  • Performances des équations basées sur la créatinine ou la cystatine C en Afrique sub-saharienne : intérêt de l’équation « Full Age Spectrum »
  • J. Bukabau, A. Gnionsahé, D. Monnet, H. Pottel, E. Cavalier, J.R. Makulo, N. Nseka, E. Sumaili, P. Delanaye, E. Yayo

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.