Le microbiote intestinal et la concentration fécale en acides gras à chaîne courte varient chez l’homme selon les niveaux de pression artérielle - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
L’hypertension artérielle (HTA) est un problème mondial de santé publique. La physiopathologie de l’HTA primaire demeure largement méconnue. Des observations récentes chez les rongeurs et les patients ont suggéré que le microbiote intestinal (MI) pourrait influencer l’homéostasie de la pression artérielle (PA), notamment via les acides gras à chaîne courte (AGCC), principaux produits de la fermentation des hydrates de carbone [2 , 1 ].
Patients/Matériels et méthodes |
Des patients hypertendus de sexe masculin ainsi que des volontaires sains ont été recrutés de façon prospective et répartis en 3 groupes selon les critères de 2013 de l’European Society of Hypertension basés sur une mesure de 24heures de la PA : (i) groupe « HTA » ; (ii) groupe « borderline » ; (iii) groupe « normotension ». Des échantillons de selles, d’urines et de sérum ont été collectés pour chaque patient. La caractérisation du MI a été réalisée par le séquençage de l’amplicon V1–V3 16S et la réalisation d’analyses méta-génétiques sur les échantillons de selles. Des analyses métabolomiques ont été réalisées sur les 3 types d’échantillons en utilisant la résonance magnétique nucléaire et ont permis l’identification et la quantification de certains AGCC (acétate, butyrate et propionate).
Observation/Résultats |
La cohorte finale comprenait 55 hommes : 39 dans le groupe « HTA » (21 sous traitement antihypertenseur), 7 dans le groupe « borderline » et 9 dans le groupe « normotension ». L’analyse du MI des patients des groupes « HTA » et « borderline » a montré un accroissement significatif de l’abondance du genre Prevotella ainsi qu’une réduction de la présence du genre Bacteroides par comparaison au groupe contrôle « normotension ». Les taux d’acétate, butyrate et propionate dans les selles étaient significativement plus élevés dans le groupe « HTA » que dans le groupe « normotension ». Aucune différence significative n’a été observée pour le sérum et les urines. Les droites de régression réalisées pour les métabolomes des selles des patients du groupe « HTA » non traités, du groupe « borderline » et du groupe contrôle « normotension » ont mis en évidence des corrélations significatives avec les niveaux de PA systolique, moyenne et diastolique.
Discussion/Conclusion |
Notre étude pilote soutient l’existence d’une association entre la composition du MI et les niveaux de PA, avec des impacts significatifs sur la concentration fécale en AGCC.
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Vol 14 - N° 5
P. 270 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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