Traitement par éculizumab des récidives cliniques de gc3/ig-gnmp idiopathiques après transplantation rénale - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La récidive clinique de glomérulopathie à dépôt de C3 (GC3) ou de glomérulonéphrite membranoproliférative à complexes immuns (Ig-GNMP) survient chez 50 % des patients après transplantation rénale et est la première cause de perte du greffon chez ces patients. Aucun traitement n’a montré son efficacité en post-transplantation. L’éculizumab (ECZ), a été utilisé dans des cas sévères sur rein natif ou sur greffon avec une efficacité variable. L’objectif de ce travail était d’étudier la réponse et d’identifier des facteurs associés à la réponse à l’ECZ chez les patients traités pour une récidive clinique de GC3/Ig-GNMP.
Patients/Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique nationale française, incluant les patients transplantés pour une GC3/Ig-GNMP. La récidive clinique était définie par une augmentation de la créatininémie>30 % du nadir et/ou l’apparition d’une protéinurie>0,5g/g. Elle devait être confirmée par la présence de dépôts de C3 glomérulaires à la biopsie du greffon, sans signes de rejet. La réponse complète (RC) à l’ECZ était définie par la baisse de la créatininémie au nadir et de la protéinurie ≤ 0,5g/g, la réponse partielle (RP) par la stabilisation de la créatininémie (±25 %) et la régression de plus de>50 % de la protéinurie.
Observation/Résultats |
Nous avons identifié 66 récidives de GC3/Ig-GNMP entre 1986 et 2016, dont 39 récidives cliniques. Quatorze patients sur 39 ont été traités par ECZ (11 GC3, 3 Ig-GNMP). La récidive survenait après un délai médian de 58jours dans le groupe ECZ contre 556jours dans le groupe non traités (p=0,0017). Le délai médian d’introduction de l’ECZ était de 35jours après le diagnostic. À 6 mois de traitement par ECZ, 9/14 (64 %) patients étaient répondeurs (6 RC, 3 RP). Au dernier follow-up, 3/5 non répondeurs avaient perdu leur greffon contre 0/9 répondeurs (p=0,027). Les répondeurs avaient une fonction rénale stable. Le principal facteur associé à une réponse à l’ECZ était la présence de dépôts glomérulaires de C5b-9 (7/7 répondeurs ; 2/5 non-répondeurs ; p=0,045). La survie du greffon semblait meilleure dans le groupe ECZ sans toutefois de différence significative (p=0,123)
Discussion/Conclusion |
L’ECZ a été efficace chez 64 % des patients traités pour une récidive clinique de GC3/Ig-GNMP. Les dépôts de C5b-9 glomérulaires étaient significativement associés à une réponse au traitement. Des essais prospectifs sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
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Vol 14 - N° 5
P. 274-275 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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