Rôle de l’urémie et du récepteur aux AGE (RAGE) dans la revascularisation post-ischémique - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est plus fréquente et plus grave chez les patients insuffisants rénaux chroniques. Les mécanismes expliquant le mauvais pronostic de ces patients restent méconnus. Le rôle du récepteur aux AGE (RAGE) dans la physiopathologie de la vasculopathie urémique a été précédemment rapporté par notre laboratoire. L’objectif de ce travail est d’analyser l’impact de l’urémie et l’implication de RAGE sur la revascularisation post-ischémique.
Patients/Matériels et méthodes |
In vitro, la tubulogenèse à partir de cellules endothéliales humaines est quantifiée en Matrigel en condition de culture et en présence de sérum humain urémique ou non. In vivo, des souris C57/Bl6 WT ou RAGE−/− sont assignées au groupe urémique (néphrectomie des 5/6e) ou Sham. Après douze semaines, une ischémie de la patte inférieure (double ligature+résection du pédicule artérioveineux fémoral) est réalisée et la patte controlatérale prise pour contrôle. La revascularisation post-ischémique est évaluée à j0, j3, j7, j14, j21 et j28 post-ischémie par mesure de la perfusion en temps réel en contraste laser (LASCA) et calcul du ratio patte ischémiée/patte contrôle. La récupération fonctionnelle est évaluée aux mêmes temps par mesure de l’espace interdigital maximal en appui et calcul du ratio patte ischémiée/patte contrôle.
Observation/Résultats |
In vitro, la tubulogenèse est altérée en présence de sérum humain urémique. In vivo, dès j14 et jusqu’au sacrifice à j28 post-ischémie, les souris WT urémiques ont une revascularisation moins importante que les souris WT Sham (ratios patte ischémiée/patte contrôle à j28 : 0,44±0,06 vs 0,56±0,04 ; p=0,001). La récupération fonctionnelle est également plus tardive chez les souris WT urémiques (ratios patte ischémiée/patte contrôle à j7 : 0,48±0,10 vs 0,63±0,10 ; p=0,005). Les souris RAGE−/− urémiques ont une meilleure revascularisation post-ischémique (ratios patte ischémiée/patte contrôle à j28 : 0,57±0,03 vs 0,44±0,06 ; p=0,0005) et une récupération fonctionnelle plus précoce (j7 : 0,67±0,12 vs 0,48±0,10 ; p=0,006) que les souris WT urémiques. Les résultats observés chez les souris RAGE−/− urémiques sont similaires à ceux observés chez les souris WT Sham.
Discussion/Conclusion |
Nous retrouvons in vitro et in vivo un effet délétère de l’urémie sur la vasculogénèse et la revascularisation post-ischémique. Il existe in vivo un effet protecteur de la délétion de RAGE. L’étude des mécanismes sous-jacents, associant approche in vitro et in vivo, est en cours.
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Vol 14 - N° 5
P. 285-286 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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