Troubles du sommeil en hémodialyse - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Les patients qui souffrent d’insuffisance rénale terminale au stade de dialyse présentent fréquemment des plaintes relatives au sommeil (80 %). Ces troubles associent une insomnie, une somnolence diurne excessive (SDE) et le syndrome des jambes sans repos (SJSR). Plusieurs facteurs relatifs à l’insuffisance rénale, au traitement lui-même, ainsi que des facteurs psychologiques et sociodémographiques peuvent participer à la genèse de ces troubles. L’objectif du travail est d’évaluer la qualité de sommeil des patients hémodialysés et rechercher ses déterminants.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et multicentrique sur une période de 2 mois, incluant 91 patients en hémodialyse conventionnelle depuis au moins 3 mois. Nous avons évalué la du sommeil en adoptant l’index de qualité du sommeil de Pittsburgh (IQSP). Les troubles du sommeil étaient définis par un score supérieur à 5. Les patients ont été évalués quant à l’existence d’un SJSR (SJSR score) et d’une somnolence diurne (questionnaire d’Epworth). Nous avons par ailleurs recueilli les données épidémiologiques et clinicobiologiques ainsi que les paramètres de dialyse adéquate.
Résultats |
L’âge moyen des malades était de 51 ans avec un sex-ratio H/F de 2. L’ancienneté en dialyse était variable allant de 4 à 216 mois avec une médiane de 24 mois. La mauvaise qualité de sommeil était retrouvée chez 62,6 % avec une prédominance masculine (61 %). La somnolence diurne était retrouvée chez 21 % des patients. Le syndrome des jambes sans repos était noté chez 70 % des malades. L’hypertension artérielle était corrélée à une mauvaise qualité de sommeil (p=0,03). Il n’y avait pas de corrélation entre le score d’Epworth et le Score du SJSR. La somnolence diurne était corrélée à l’ancienneté en dialyse, à la séance matinale, à un pourcentage de réduction bas, à l’anémie et l’hyperphosphorémie.
Conclusion |
Notre étude confirme la prévalence importante des troubles du sommeil chez les patients dialysés. Plusieurs facteurs ont été incriminés dans les troubles du sommeil chez les hémodialysés : l’horaire de la séance de dialyse, la qualité de dialyse ainsi que les différents paramètres biologiques. Le dépistage et la prise en charge adéquate de ces troubles amélioreraient la qualité de vie des hémodialysés.
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Vol 14 - N° 5
P. 298-299 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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