Statut vaccinal des patients hémodialysés chroniques - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Les complications infectieuses représentent la deuxième cause de mortalité dans la population dialysée. La prévention de certaines maladies par la vaccination est un enjeu pour ces patients. Cependant, le suivi vaccinal des patients hémodialysés semble loin d’être optimal, avec un faible recours au médecin traitant, premier acteur des enjeux de prévention1. L’objectif de notre étude est d’évaluer le taux de vaccination des patients de notre centre.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude descriptive et relevé le statut vaccinal pour hépatite B (VHB), diphtérie-tétanos-polio (DTP), grippe et pneumocoque pour chaque patient hémodialysé dans notre centre de dialyse de Saint-Lô en mars 2018, par interrogatoire et examen du dossier médical et du carnet de santé. Les sérologies VHB ont été relevées sur le dossier médical.
Résultats |
Cinquante-six patients sur 63 (20 d’unité de dialyse médicalisée, 36 de centre lourd, 73,5 ans d’âge moyen, 29 femmes et 27 hommes) ont été capables de répondre aux questions. L’ancienneté moyenne en hémodialyse est de 45 mois. Les patients pensent majoritairement (59 %) que leur suivi vaccinal est assuré par leur médecin traitant. Néanmoins, seul 23 % d’entre eux le voient régulièrement, et ce suivi décroît avec l’ancienneté en dialyse (100 % des patients ayant débuté en 2018 sont suivis de façon pluriannuelle, 40 % pour ceux ayant débuté en 2016, pour moins de 20 % chez ceux ayant débuté avant 2012). Vingt-trois pour cent patients sont correctement vaccinés contre le VHB avec des anticorps antiHBs>10UI/L. Douze pour cent des patients pensent être à jour pour le DTP, 78 % pour la grippe et 9 % pour le pneumocoque. Il existe un nombre important de données manquantes, notamment pour le DTP (52/56). Vingt-neuf pour cent des patients ne souhaitent pas recevoir de rappels vaccinaux, principalement suite à une réaction indésirable lors d’une vaccination antérieure (9 %) ou une méfiance concernant l’efficacité des vaccins (4 %). Les 71 % restant sont favorables à une revaccination.
Discussion |
La vaccination est principalement assurée par les médecins généralistes, rarement consultés suite au début de l’épuration extra-rénale. Un nombre important de patient n’est pas à jour dans son calendrier vaccinal et il est important de proposer un suivi régulier et une revaccination à ces patients très exposés aux complications infectieuses.
Conclusion |
Les néphrologues et les internes de néphrologie doivent probablement être plus sensibilisés à cette problématique.
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Vol 14 - N° 5
P. 303 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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