Hypertrophie ventriculaire gauche au cours de l’insuffisance rénale chronique : prévalence et facteurs de risque - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Les maladies cardiovasculaires représentent la principale cause de décès des patients atteints de maladie rénale chronique. Chez le sujet urémique, l’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) est l’anomalie morphologique cardiaque la plus précoce pouvant se compliquer d’une insuffisance cardiaque. Le but de notre travail est de déterminer la prévalence de l’HVG au cours des différents stades d’évolution de l’insuffisance rénale chronique et d’identifier les facteurs de risque qui lui sont associés.
Patients/matériels et méthodes |
L’étude est transversale descriptive (janvier 2008 à juin 2012). Au total, 244 patients sont inclus, âgés de 15 à 75 ans, présentant une insuffisance rénale chronique (IRC), stades 2 à 5 (dialysés compris). Les patients recrutés bénéficiaient d’un traitement conservateur. La masse ventriculaire gauche (MVG) a été évaluée par échocardiographie. L’HVG a été définie par un IMVG (MVG/surface corporelle), supérieur à 115g/m2 chez l’homme et supérieur à 95g/m2 chez la femme [1 ].
Résultats |
L’âge moyen des patients est de 53,2 ans, sex-ratio à 0,95, hypertendus, diabétiques et anémiques dans 69,3 %, 28,3 % et 48 % des cas respectivement. La prévalence de l’HVG est de 59,8 %. Elle est présente dès les premiers stades de l’IRC, à une fréquence significative (25 %), et augmente avec le déclin de la fonction rénale, pour atteindre 82 % en dialyse. Elle est de type mixte, concentrique (39 %) et excentrique (43 %). Les facteurs de risque indépendants prédictifs d’HVG, identifiés par l’analyse multivariée par régression logistique, sont représentés par l’HTA systolique, diabète, baisse de la clairance de la créatinine et hyperparathyroïdie.
Discussion |
La prévalence de l’HVG, chez nos urémiques (de l’ordre de 60 %), est élevée si on la compare à la moyenne des prévalences rapportées dans la population d’hypertendus essentiels [2 ]. Elle est présente même chez les patients du deuxième stade de l’IRC, témoignant de la précocité de l’atteinte cardiaque chez l’insuffisant rénal chronique. L’HVG est de type mixte, reflétant la diversité des mécanismes en cause (surcharge de pression et de volume). Elle est liée à des facteurs modifiables : HTA systolique, hyperparathyroïdie, diabète et déclin de la fonction rénale.
Conclusion |
La prévention de l’HVG passe par la détection et la correction précoce des facteurs de risque Cardiovasculaire spécifiques ou non de l’urémique.
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Vol 14 - N° 5
P. 338 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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