Hypertension artérielle secondaire aux glomérulopathies chroniques primitives au Sénégal - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Les néphropathies parenchymateuses représentent la première cause d’HTA secondaire avec en tête de file les glomérulopathies. L’objectif de cette étude était de décrire les aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs de l’HTA au cours des glomérulopathies chroniques primitives.
Patients/matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive et analytique de 7 ans (1er janvier 2010 au 1er janvier 2017). Étaient inclus, les patients hospitalisés ou suivis en consultation pour une glomérulopathie chronique primitive associée à une HTA. Étaient exclus, ceux ayant une HTA antérieure à la glomérulopathie. Pour chaque patient inclus, nous avons recueilli les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives.
Résultats |
Durant la période d’étude, 368 patients étaient suivis pour une glomérulopathie primitive et 172 d’entre eux présentaient une HTA, soit une prévalence d’HTA de 46 %. L’âge moyen était de 33,9±13,7 ans et le sex-ratio (H/F) de 2,07. La pression artérielle (PA) systolique moyenne était de 158,93±21,57mmHg. La PA diastolique moyenne était de 98,23±14,8mmHg. L’HTA était de grade II (de l’OM) dans 36 % des cas. L’œdème aigu du poumon à l’admission était observé dans 38,5 % des cas. Les œdèmes de type rénal étaient notés dans 80,8 % des cas. La MRC était au stade 5 à l’admission chez 45,9 % des patients. La protéinurie était massive supérieure à 3g/24h dans 65,2 % des cas. Le syndrome néphrotique était noté dans 62,7 % des cas. La hyalinose segmentaire et focale (HSF) était la lésion la plus fréquemment observée dans 48,7 % des cas. Les diurétiques de l’anse étaient prescrits dans 76 % des cas, les IEC dans 79 % des cas. Une bithérapie (IEC+diurétiques) était prescrite dans 64,5 % des cas. L’évolution à 12 mois était favorable dans 84,6 % des cas, défavorable dans 11,5 % des cas et 3,9 % des patients étaient perdus de vue. Les facteurs associés à la survenue de l’HTA étaient l’hypoalbuminémie inférieure à 30g/L (p=0,018).
Conclusion |
L’HTA secondaire aux glomérulopathies chroniques primitives est fréquente dans notre étude, particulièrement en cas de HSF. Son contrôle est primordial pour ralentir la progression de la maladie rénale chronique.
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Vol 14 - N° 5
P. 345 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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