Néphropathie lupique avec anticorps antiphospholipides - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La prévalence des anticorps antiphospholipides (aPL) associés à la néphropathie chez les patients atteints d’un lupus érythémateux systémique (LES) varie de 10,4 à 34 %. Identifier un profil clinique des patients ayant une néphropathie lupique (NL) avec des aPL positifs permettrait de prévoir un éventuel syndrome des aPL. Notre objectif était de décrire les caractéristiques cliniques, paracliniques et histologiques des patients ayant une NL avec des aPL positifs.
Patients/matériels et méthodes |
Étude rétrospective et descriptive, colligeant les patients suivis pour un LES, dans un service de médecine interne durant la période 1997 et 2017, présentant une NL avec des aPL positifs. Une étude comparative entre groupe 1 : les patients ayant une NL avec aPL positifs et groupe 2 : NL avec aPL négatifs.
Résultats |
Il s’agissait de 21 patients (18 femmes et 3 hommes). L’âge moyen était de 33,3±14,8 ans (extrêmes : 15–73). Les anticorps anticardiolipines étaient positifs chez 19 patients (90,47 %). Les anticorps anti-β2glycoprotéïne1 étaient positifs chez 7 patients (33,33 %). Ces deux anticorps étaient associés dans 5 cas. L’anticoagulant lupique était trouvé chez une seule patiente. Ces anticorps entraient dans le cadre d’un syndrome des antiphospholipides dans 3 cas. Un antécédent de fausses couches était retrouvé chez 5 femmes. Des accidents thromboemboliques étaient observés dans 3 cas. Les signes rénaux étaient dominés par la protéinurie dans tous les cas (moyenne 2,0±1,9g/24h), le syndrome néphrotique impur dans 4 cas et l’hématurie dans 13 cas. L’insuffisance rénale aiguë était notée dans 8 cas et l’insuffisance rénale chronique dans 3 cas : stade 2 (n=2) et stade 3A (n=1). L’hypertension artérielle et l’œdème étaient présents respectivement dans 5 cas et dans 4 cas. Les données biologiques étaient prédominées par l’hypoalbuminémie (n=18), l’hypoprotidémie (n=13), l’hypergammaglobulinémie (n=16), la vitesse de sédimentation accélérée (n=19) et la lymphopénie (n=17). L’histologie rénale, pratiquée chez 18 patients, était dominée par les atteintes prolifératives : une classe IV (n=8), une classe III (n=4) et une classe III+V (n=3). Pour les trois autres cas, une glomérulonéphrite extramembraneuse, une glomérulonéphrite mésangiale ou une néphropathie tubulo-interstitielle était notée dans un cas chacun. La néphropathie lupique initiale, la fièvre, l’arthrite, la pleurésie et le syndrome inflammatoire biologique (SIB) étaient plus fréquents dans le groupe 1 par rapport au groupe 2 (n=27), respectivement 76,2 % vs 40,7 % (p=0,014), 65 % vs 11,5 (p<0,001), 42,9 % vs 14,8 (p=0,03), 47,6 % vs 11,1 % (p=0,005) et 65 % vs 26,1 % (p=0,01).
Conclusion |
Notre étude permettait d’identifier le profil des patients ayant une néphropathie lupique avec aPL positifs, fait d’une jeune femme avec un tableau de fièvre et un SIB associée une sérite.
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Vol 14 - N° 5
P. 350-351 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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