Évaluation du protocole de Pozzi au cours des néphropathies à IgA - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La néphropathie à IgA (N IgA) est la glomérulopathie la plus fréquente dans le monde. Elle peut évoluer vers un certain degré d’insuffisance rénale. Il n’existe pas de traitement spécifique et la prise en charge thérapeutique repose sur le contrôle strict de la tension artérielle et de la protéinurie. On se propose d’évaluer l’efficacité du protocole de Pozzi dans le traitement de la N Iga chez nos patients.
Patients/matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective analytique incluant tous les patients ayant une néphropathie à IgA confirmée à l’immunofluorescence, ayant bénéficié du protocole de Pozzi durant la période de 2007 à 2015. On a recueilli les données épidemio-cliniques et biologiques à partir des dossiers médicaux de ces malades.
Résultats |
On a colligé 13 malades avec un âge moyen de 43,7 ans [31–56] avec un sex-ratio H/F à 0,8. Les circonstances de découverte de la néphropathie étaient une hématurie macroscopique dans 4 cas, des œdèmes des membres inférieurs dans 10 cas et une hypertension artérielle dans 7 cas. À l’examen, la pression artérielle moyenne était de 140mmHg [120–180], avec une hématurie microscopique dans 9 cas. La protéinurie de 24h moyenne était de 5,2g/24h [3,2–9] et la créatinine moyenne était de 230μmol/L [114–318]. Sept patients étaient mis sous inhibiteur de l’enzyme de conversion, cinq étaient sous antagonistes de l’angiotensine II et un seul patient a reçu les deux molécules. L’intervalle moyen entre le diagnostic et le traitement par corticoïdes selon le protocole de Pozzi était de 11,3 mois [6–18]. Le recul moyen entre le début de traitement et la date de la dernière nouvelle était de 22,3 mois [3–84]. La protéinurie a diminué à moins de 1g/24h après six mois chez 30,7 % des patients et à une année chez 69,2 % des patients traités (p=0,004). La survie rénale après 2 ans de suivi chez 6 patients, était de 97 % avec une créatinine moyenne de 197μmol/L [110–290]. Pour le reste des patients un recul de deux années n’a pas été encore obtenu.
Conclusion |
L’administration de corticostéroïdes seuls ou en association avec un traitement immunosuppresseur au cours des NIgA s’adresse aux formes agressives d’emblée ou d’évolution défavorable malgré le traitement symptomatique. Les résultats de ce traitement sur l’évolution de la fonction rénale ne sont pas formels en raison de l’hétérogénéité des populations étudiées notamment en ce qui concerne l’importance de la protéinurie et la fonction rénale lors de l’inclusion.
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Vol 14 - N° 5
P. 355 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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