Mycophénolate mofétil et azathioprine en traitement d’entretien au cours des vascularites à ANCA : étude comparative à propos de 21 cas - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Dans les vascularites à ANCA (VAA), l’atteinte rénale se caractérise par une glomérulonéphrite à croissants nécrosante et rapidement progressive. L’atteinte pulmonaire conditionne la survie des patients. Le traitement d’induction doit être puissant et le plus précoce possible, la survie globale et rénale étant corrélée à la fonction rénale au début du traitement. La survenue de récidives cliniques impose la mise en route d’un traitement d’entretien. Le but de notre travail est préciser la place du mycophénolate mofétil (MMF) dans le traitement d’entretien des vascularites pauci-immunes par rapport à l’azathioprine (AZA).
Patients/matériels et méthodes |
C’est une étude rétrospective analytique portant sur 64 patients colligés sur une période de 43 ans (1970–2013) dont 37 ayant lune granulomatose avec polyangéite et 27 ayant la polyangéite microscopique.
Résultats |
L’âge moyen au moment du diagnostic était de 47,9 ans (extrêmes : 18–67) avec un sex-ratio H/F=1,16. La durée moyenne de suivie est de 10,9 mois (extrêmes de 28jours et 24 mois). Soixante-seize pour cent des patients étaient en insuffisance rénale. La créatinine moyenne est de 547μmol/L (extrêmes : 57, 1651). Nous avons observé 9 décès (13 %). Les taux de survie à 2 ans étaient de 86,2 %. Tous nos patients ont reçu une association de corticoïdes (CS) et de cyclophosphamide (CYC). La dose initiale de CS est de 1mg/kg/j pendant 3 à 4 semaines précédée de 3jours de bolus de méthylprednisolone puis dégression progressive. Le traitement d’entretien a été entrepris après un délai moyen de 6 à 8 mois. Quatorze patients étaient mis sous AZA (21,5 %) pendant une durée moyenne de 30,8 mois et 5 patients sous MMF (7,6 %) pendant en moyenne 21,2 mois. Pour le reste, ils étaient encore sous CS faible dose et CYC. On a noté des résultats comparables entre les 2 groupes (taux de rémission : AZA : 62 %vs MMF59 %) (p=0,02) ; avec une meilleure tolérance de l’AZA par rapport au MMF et moins de complications infectieuses, tout en sachant que 5 % de nos malades ont développés une neutropénie sous AZA.
Conclusion |
Les rechutes surviennent dans 25 à 50 % des cas dans les 3 à 5 ans d’où la nécessité d’entreprendre un traitement d’entretien. Bien que la durée idéale soit encore, une période thérapeutique de minimum 1 an semble indispensable. Nos résultats rejoignent les données de nombreuse études qui n’ont pas montré une supériorité du MMF par rapport à l’AZA, tout en soulignant les limites de notre étude rétrospective monocentrique.
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Vol 14 - N° 5
P. 358-359 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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