La pathologie artérielle rénale non athéromateuse du sujet jeune : l’expérience du service de néphrologie CHU Mohammed VI Oujda - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La pathologie des artères rénales non athéromateuses du sujet jeune est très rare mais grave car elle met en jeu le pronostic rénal et vital des patients en raison de la sévérité des complications cardiovasculaires, respiratoires et rénales qui lui sont associées. Les étiologies restent dominées par les pathologies inflammatoires et la dysplasie fibromusculaire. L’objectif de ce travail est de décrire le profil épidémiologique, étiologique, radiologique, évolutif et thérapeutique de la pathologie des artères rénales non athéromateuse du sujet jeune en néphrologie.
Patients/matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive, étalée sur une année de mars 2017 à mars 2018, au service de néphrologie du CHU Mohammed VI Oujda. Ont été inclus tous les sujets jeunes âgés de moins de 45 ans, hospitalisés en néphrologie ou dans un autre service hospitalier et pour lesquels un avis néphrologique a été demandé, et présentant une pathologie non athéromateuse des artères rénales. Ont été exclu les atteintes athéromateuses des artères rénales.
Résultats |
Six cas ont été colligés durant la période d’étude. L’âge moyen était de 18 ans et 4 mois avec des extrêmes allant de 11 à 25 ans. Trois patients étaient de sexe masculin. Les manifestations cliniques étaient variées, une hypertension artérielle dans 5 cas, un œdème aigu du poumon dans 2 cas, des troubles de conscience dans 2 cas, un purpura vasculaire dans 2 cas et une neuropathie périphérique dans un cas. Cinq cas présentaient une insuffisance rénale sévère. L’écho-Doppler et l’angioscanner ont été réalisés chez tous les patients. Ils avaient montré des lésions vasculaires rénales occlusives bilatérales dans 4 cas et des lésions vasculaires rénales non occlusives dans 2 cas. Le recours à l’épuration extrarénale a été notée dans cinq cas. Le diagnostic de nécrose corticale a été retenu dans deux cas, de périartérite noueuse dans un cas, de maladie de Takayasu dans un cas, d’anomalies congénitales dans 2 cas. Une récupération partielle de la fonction rénale a été notée dans un seul cas, et la mortalité a été observée dans 2 cas.
Conclusion |
Le caractère rare et mal connu de ces affections, rend leurs circonstances de découverte souvent trompeuses. Les complications sont rares, représentées par l’hypertension artérielle rénovasculaire, l’insuffisance rénale, l’insuffisance cardiaque congestive et le diagnostic repose sur l’écho-Doppler et l’angioscanner des artères rénales.
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Vol 14 - N° 5
P. 398 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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