Pharmaco-économie de la transplantation rénale au niveau du CHU Tlemcen - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale chronique terminale pose un problème de santé publique majeur du fait de ses répercussions médicales et socio-économiques. La transplantation rénale, est une alternative intéressante à l’épuration extrarénale qui est pénible et coûteuse. L’objectif de notre étude est d’évaluer le coût pharmaceutique de la greffe rénale au CHU Tlemcen.
Patients/matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective réalisée sur une période de 6 mois, du 01/11/2016 au 01/05/2017, portant sur 15 patients greffés rénaux entre 2013 et 2016 au CHU Tlemcen. Les coûts analysés comportent les coûts pharmaceutiques des médicaments et consommables, et les coûts des tests diagnostics. Nous n’avons pas pris en considération tous les coûts directs médicaux et non médicaux (les honoraires du personnel médical et paramédical, les frais d’hospitalisation…) [1].
Résultats |
L’âge moyen des patients est de 35,9 ans, sex-ratio à 2. Le coût moyen des bilans pré-greffes d’un couple donneur vivant-receveur est de 137 078,88 DA. Le coût pharmaceutique du prélèvement-implantation d’organe est revenu à 169 167,7 DA. Le coût pharmaceutique moyen de l’hospitalisation post-greffe immédiate a été estimé à 706 085,06 DA. Le coût pharmaceutique moyen annuel de la greffe chute considérablement après la première année passant de 2 076 575,96 DA la 1re année à 422 837,40 DA la 2e année, et 357 315,08 DA la 3e année.
Discussion |
Le coût pharmaceutique de la 1re année de la greffe s’étale de 1 315 503,77 DA à 3 560 752,47 DA. Cet écart important entre les coûts des patients est principalement lié à la survenue chez certains d’entre eux de complications post-greffe. Le coût pharmaceutique moyen de la 1re année d’entretien en excluant le coût de la chirurgie et de l’hospitalisation post-greffe immédiate, est estimé à 1 370 490,89 DA et reste toujours plus élevé que les coûts de la 2e et 3e années post-greffe. En effet, la consommation des immunosuppresseurs est maximale la première année, et les complications et les contrôles biologiques et radiologiques y sont plus fréquents. On constate que le coût moyen annuel de la greffe rénale diminue avec le temps et devient après un an de greffe considérablement inférieur à celui de l’hémodialyse [2].
Conclusion |
Au-delà de la première année, la greffe rénale permet de réaliser des économies considérables par rapport à la dialyse.
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Vol 14 - N° 5
P. 398 - septembre 2018 Retour au numéro
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