Modalités thérapeutiques de l’hypertension artérielle au cours de la polykystose rénale - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La polykystose rénale autosomique dominante (PKRAD) est la maladie rénale monogénique la plus fréquente. L’hypertension artérielle (HTA) constitue la complication fréquente au cours de la PKRAD et son traitement précoce et efficace conditionne le pronostic de la maladie. Le but de notre travail est de déterminer la prévalence, les modalités thérapeutiques et l’impact de l’HTA au cours de la PKRAD.
Patients/matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une étude descriptive rétrospective, à propos de 40 patients atteints de PKRAD qui ont été hospitalisés au service de médecine interne et/ou suivis à la consultation externe, entre janvier 1992 et décembre 2015.
Résultats |
Il s’agissait de 22 hommes et de 18 femmes d’âge moyen 47,7 ans. Des antécédents familiaux d’HTA étaient présents chez 32 % des patients. L’âge moyen au moment de découverte de l’HTA était de 43 ans. Son diagnostic était fait au moment du diagnostic de la PKRAD dans 42 % des cas et au cours de l’évolution de la maladie dans 38 % avec une moyenne de délai de son apparition était de 70 mois. Elle était plus observée chez les hommes que les femmes avec des fréquences respectives de 77 % et de 50 %. La protéinurie était présente chez 80 % des patients. La moyenne du délai d’apparition de l’IRCT après le diagnostic de l’HTA était 138 mois. Tous nos patients recevaient un traitement antihypertenseur. Les molécules les plus utilisées étaient les inhibiteurs calciques (65 %) et les bêtabloquants (42 %). Les antagonistes du système rénine angiotensine aldostérone ont été utilisés dans 38 % des cas. Les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II ont été utilisés dans 3,8 % des cas en association avec les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Le contrôle de l’HTA était assuré par la prise d’une seule classe d’antihypertenseur dans 50 % des cas alors que le recours deux ou trois classes d’antihypertenseur était nécessaire dans 42 %. La durée de suivi était de 5 à 8 ans. Un contrôle rigoureux de la PA (avec une cible tensionnelle<110/75mmHg) était associé à une diminution de la protéinurie et à un ralentissement de déclin de la fonction rénale.
Conclusion |
L’HTA reste une complication majeure de la PKRAD. L’association de l’HTA à une évolution plus sévère de la PKRAD suggère que son traitement pourrait être bénéfique dans la prévention de déclin de la fonction rénale. Concernant le traitement par un ARAII ou un IEC ne montre pas de supériorité importante selon la littérature dans la survie rénale chez les patients atteint de PKRAD.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 14 - N° 5
P. 401 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?