Épidémiologie des variants rares des gènes du complément et leur impact sur la démarche diagnostique des syndromes hémolytiques et urémiques - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Le next-generation sequencing (NGS, séquençage de nouvelle génération) a conduit à une révolution dans la dimension des analyses génétiques dans le domaine des maladies complément-dépendantes en particulier le syndrome hémolytique et urémique atypique (SHUa). Environ 0,1 % du génome diffère entre deux individus. Le seuil empirique de minor allele frequency (MAF) caractérisant les variants rares est fixé à 1 %. Le SHUa est associé dans environ 50 % des cas à des variants rares sur un des gènes codant pour le C3 et le facteur B formant la C3 convertase alterne et pour quatre des protéines qui régulent cette convertase (le facteur H, le facteur I, MCP/CD46 et thombomoduline). Dans ce contexte pour qu’un variant rare soit associé au phénotype clinique il doit avoir un impact fonctionnel sur l’activation du complément. L’objectif de ce travail est d’étudier la fréquence de ces variants rares dans la population française, dans une population de patients suivis pour un SHU secondaire, un SHU typique et atypique.
Patients/matériels et méthodes |
Nous avons analysé les données génétiques pour 500 individus par NGS. Le panel utilisé permet l’étude des 6 principaux gènes (facteur H, facteur I, MCP, C3, CFB, thrombomoduline).
Résultats |
Un variant rare sur un des gènes impliqués dans le SHUa a été identifié dans 13,7 % de la population contrôle. La fréquence des variants rares est similaire dans la population de patients avec un SHU typique et ceux avec une MAT secondaire (16 % vs 13 %). Un variant pathogène qui entraîne une perte de fonction ou d’expression de la protéine a été mis en évidence dans 3,7 %, des sujets témoins et dans 5,3 % et 5 % des patients.
Conclusion |
La génétique ne semble pas impacter la susceptibilité individuelle pour les SHU à l’exception des SHU atypiques. L’interprétation finale des résultats de NGS requiert une confrontation systématique aux données cliniques et à une connaissance des répercussions fonctionnelles sur la protéine.
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Vol 14 - N° 5
P. 406 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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