Syndrome métabolique en post-transplantation rénale : sa fréquence et son impact sur la survenue des événements cardiovasculaires et sur la survie du greffon - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Le syndrome métabolique (SM) est défini par des dysfonctions clinicobiologiques incluant l’obésité, l’HTA, la dyslipidémie, et l’altération du métabolisme glucidique. C’est un facteur de risque aussi bien de développement de maladies cardiovasculaires que de mortalité.
Patients/Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive colligeant 115 transplantés rénaux suivis au sein de notre unité. L’analyse a concerné la fréquence du SM, ses facteurs de risque et son impact sur la morbi-mortalité cardiovasculaire ainsi que sur la fonction du greffon.
Observation/Résultats |
Seize cas de SM ont été décrits chez nos transplantés avec une incidence de 14 %. L’âge moyen était de 41,75 ans avec une sex-ratio H/F de 3.
Quatre patients avaient une histoire familiale d’HTA et 3 de diabète ; seuls 3 patients pratiquaient une activité sportive régulière. La néphropathie initiale était indéterminée dans 81,25 %. Il s’agissait d’une greffe préemptive dans 18,75 %. La durée moyenne en hémodialyse était de 36,9 mois. La transplantation rénale se faisait à partir d’un donneur vivant dans 81 % des cas, avec une moyenne d’âge des donneurs de 40,8 ans. Comme traitement d’induction, nous utilisions un protocole standard ATG ou basiluximab, tacrolimus, MMF et prednisone. L’HTA était le facteur le plus retrouvé chez 93,75 % des patients dont 73 % avant M3 post TR. Six patients avaient un surpoids installé durant la première année post-transplantation, contre 2 cas d’obésité. Au total, 81,25 % des patients avait présenté avant la fin de la première année une dyslipidémie et seulement 23 % étaient traités par les statines. Le diabète de novo a était décrit chez 18,75 % de nos patients et 68,75 % ont présenté une hyperglycémie. Huit patients avaient déclaré un événement cardiovasculaire : 5 cas de cardiopathie hypertensive compensée, un cas d’angor d’effort avec sténose de l’artère IVA stenté, un cas d’insuffisance cardiaque compensée, et un cas de sténose de l’artère rénale. Concernant la fonction rénale, quatre cas d’aggravation de la fonction rénale avec protéinurie positive ont été décrits avec à la ponction biopsie du greffon un cas de souffrance épithéliale tubulaire non spécifique.
Discussion/Conclusion |
Dans notre série, l’association HTA, dyslipidémie et hyperglycémie était la plus fréquente, 50 % de nos patients ont développé un accident cardiovasculaire et 25 % une aggravation de la fonction rénale. Bien que le faible effectif de notre population d’étude ne nous permette pas d’extrapoler nos résultats, il serait intéressant de procéder à une stratification afin d’établir une surveillance rapprochée pour les patients à risque et de réduire la survenue de complications cardiovasculaires et la perte du greffon rénal.
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Vol 14 - N° 5
P. 420-421 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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