Radiothérapie conformationelle prostatique : quelle dose reçue par le premier relais ganglionnaire ? - 19/09/18
Résumé |
Objectif de l’étude |
Évaluer les doses reçues, par nécessité, au niveau des aires ganglionnaires obturatrices au cours de la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle sans modulation d’intensité pour un cancer localisé de la prostate.
Matériel et méthode |
Étude dosimétrique rétrospective ayant repris le plan de traitement de 35 patients traités par irradiation conformationnelle tridimensionnelle pour un cancer localisé de la prostate entre 2011 et 2014. Deux volumes cibles ont été définis : le premier incluait la prostate et les deux premiers centimètres des vésicules séminales avec une marge et le deuxième correspondait à la prostate seule. Il n’y a pas eu d’irradiation ganglionnaire prophylactique. La médiane de dose prescrite était de 72Gy (extrêmes : 70–76Gy). Les aires ganglionnaires obturatrices ont été délinéées rétrospectivement selon les recommandations du Groupe d’étude des tumeurs urogénitales (Gétug). Nous avons ensuite relevé les doses reçues à ce niveau : dose minimale (Dmin), dose maximale (Dmax), dose moyenne (Dmoy) et le volume qui a reçu 42,75Gy (V42,75Gy).
Résultats |
La médiane des doses moyennes reçue par les aires obturatrices était de 49Gy (extrêmes : 22,6 Gy–64Gy). Vingt-trois patients (65,7 %) avaient une dose moyenne supérieure ou égale à 45Gy. Les médianes des doses minimales et maximales étaient respectivement de 10,6Gy (extrêmes : 1,6–51,7Gy) et 72,5Gy (extrêmes : 65–76,2Gy). La médiane des V42,75Gy était de 62,3 % (extrêmes : 21–93,1 %).
Conclusion |
L’irradiation ganglionnaire prophylactique dans les cancers localisés de la prostate n’a pas prouvé son intérêt dans les différents essais randomisé publiés utilisant une technique classique sans modulation d’intensité. Les résultats de notre étude montrent que le premier relais ganglionnaire (obturateur) reçoit par nécessité une dose de 45Gy dans 65,7 % des cas avec une médiane de dose moyenne de 49Gy. Ces résultats pourraient mettre en cause l’absence de bénéfice à l’irradiation ganglionnaire prophylactique des différents essais randomisés.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 719-720 - octobre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.