Le cancer de l’endomètre est le troisième cancer gynécomammaire dans le service de radiothérapie-curiethérapie du centre hospitalier universitaire Hassan-II de Fès. À travers notre étude, nous précisons le profil épidémiologique, histologique et thérapeutique ainsi que l’évolution des patientes pris en charge par curiethérapie vaginale postopératoire pour un cancer de l’endomètre.

Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur 125 cas de tumeurs de l’endomètre opérées, colligés dans notre service entre janvier 2012 et décembre 2016.

L’âge moyen des patientes était de 64 ans. Le type histologique dominant était le carcinome endométroïde, avec un cas de carcinosarcome et un autre de carcinome mucineux. Cinquante-deux patientes ont bénéficié d’une hystérectomie totale, 72 d’une colpohystérectomie et une d’une hystérectomie subtotale d’heémostase. Pour le traitement, 48 % ont reçu une radiothérapie externe postopératoire de 46 à 50Gy suivie d’une curiethérapie vaginale de haut débit de dose avec un applicateur Miami en deux séances de 5Gy hebdomadaires, alors que 43 % n’ont reçu que la curiethérapie vaginale à raison de trois séances de 7Gy, et enfin 7 %, car les limites de résection étaient tumorales ont reçu une radiothérapie externe et 4 séances de 7Gy. La dosimétrie était tridimensionnelle chez toutes les malades. En ce qui concerne la toxicité, 45 patientes ont souffert de complications vaginales, une toxicité urinaire a été trouvée chez 25 patientes et une toxicité digestive chez 23 malades. Sur le plan évolutif, 91,2 % des patientes étaient toujours suivies en situation de contrôle de leur maladie, 5,5 % ont été atteintes d’une récidive locorégionale et 3,3 % de métastases à distance avec un recul moyen de 42 mois.

La curiethérapie de haut débit de dose a une place importante dans la stratégie thérapeutique du cancer de l’endomètre, elle permet une amélioration du taux de contrôle local en diminuant le taux de récidive vaginale.