Nous présentons le cas d’une patiente de 91 ans chez laquelle le diagnostic de méningo-encéphalite herpétique à HSV2 a été porté. L’évolution s’est compliquée d’une aphasie et d’une comitialité. La méningo-encéphalite herpétique à HSV2 est une affection rare et de bon pronostic chez un patient immunocompétent. En revanche, elle peut être plus grave chez des patients fragiles. Le diagnostic doit être évoqué devant toute confusion fébrile sans autre point d’appel clinique infectieux, d’autant plus qu’il existe des signes focaux de localisation (troubles phasiques ou praxiques, troubles de la conscience, épilepsie, etc.). Le diagnostic est obtenu par la positivité de la PCR HVS2 dans le LCR. La ponction lombaire doit donc être réalisée au moindre doute malgré les difficultés que ce geste peut entraîner chez une personne âgée confuse. Le retard de diagnostic et d’instauration du traitement expose le patient à des complications neurologiques à long terme, c’est pourquoi le traitement doit être mis en place dès la suspicion de ce diagnostic. Il nécessite une surveillance rapprochée de la fonction rénale du patient en raison du risque majeur d’insuffisance rénale par nécrose tubulaire aiguë. L’atteinte du système nerveux central par HVS2, plus souvent responsable de méningites aseptiques, est de meilleur pronostic qu’avec l’HSV1, plus souvent responsable d’encéphalites. Les lésions cutanéomuqueuses herpétiques sont rarement présentes.

We present the case of a 91-year-old woman who was diagnosed with herpetic meningoencephalitis due to HSV2. Complications occurred, with aphasia and an epileptic seizure. Herpetic meningoencephalitis due to HSV2 is a rare illness, and the prognosis can be positive in immunocompetent patients. However, the illness can be more severe for frail patients. The diagnosis should be considered in case of confusion with fever when there is no clinically identified infectious cause, especially if there are focal signs. A firm diagnosis is obtained from HSV2 PCR positivity in the CSF. If there is any suspicion, lumbar puncture should be performed despite the difficulty of this procedure for elderly confused patients. Any delay in diagnosis and in the instatement of treatment exposes the patient to long-term neurological complications. Renal function should be monitored on account of a serious risk of renal failure from acute tubular necrosis. CNS damage resulting from HSV2, the most common cause of aseptic meningitis, has a better prognosis than HSV1, more commonly linked to encephalitis. Herpetic lesions of the skin and mucous tissues are rare.