Le but de notre travail est de rendre compte des aspects historique, environnemental, humain, matériel et organisationnel du laboratoire d’anatomie et d’organogenèse de Dakar (LAOD). L’intérêt est d’améliorer son rôle dans la formation des apprenants et d’orienter ses axes de recherche selon nos préoccupations cliniques.

Notre démarche était d’abord un devoir de mémoire envers le temple de l’anatomie humaine en Afrique noire francophone. Nous avons établi ensuite un état des lieux de l’anatomie au Sénégal. Il portait sur les locaux, les ressources humaines, l’équipement, les différents aspects de l’enseignement, la recherche et les partenaires sous-régionaux et internationaux du LAOD. Des perspectives étaient finalement évoquées dans les différents domaines étudiés.

Le LAOD reste lié au destin du Professeur HML Sohier (pionnier de la discipline à Dakar) et au développement de la chirurgie dans notre faculté de médecine. Le LAOD occupe deux niveaux du « Bâtiment dit d’Anatomie ». Il compte un personnel technique malheureusement non-qualifié depuis 20 ans mais un noyau de moniteurs et 7 enseignants dont 4 de rang magistral. Malgré le vide juridique sur le don du corps au Sénégal, les travaux de recherche se poursuivent et contribuent à la visibilité scientifique du LAOD grâce à nos laboratoires partenaires de Marseille, Nice, Nantes, Tours, Lille, Paris, Lyon.

Le LAOD maintient le cap dans le domaine scientifique en Afrique francophone. Les défis restent l’essaimage des compétences humaines en anatomie et la formation sérieuse des jeunes anatomistes africains. Les échanges scientifiques et la formation en anatomie doivent valoriser et remettre au goût du jour les dissections cadavériques.