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TRAITEMENT ANTIRÉTROVIRAL ET RISQUE CARDIO-VASCULAIRE - 20/03/08

Doi : JMV-10-2004-29-4-0398-0499-101019-ART6 

O. Vandhuick [1],

B. Guias [1],

L. De Saint Martin [2],

L. Bressollette [1]

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Traitement antirétroviral et risque cardio-vasculaire.

Les traitements antirétroviraux permettent actuellement une survie importante des patients infectés par le virus VIH, en faisant reculer les complications infectieuses. Trois classes thérapeutiques antirétrovirales contre le VIH sont disponibles. Parallèlement, chez cette population jeune, sont apparues des complications cardiovasculaires inhabituelles, en rapport avec des anomalies biologiques iatrogénes (dyslipidémies et insulino-résistance), même si cette population est exposée aux facteurs de risque classiques d'athérosclérose. Les traitements antirétroviraux semblent à l'origine de ces complications en induisant un diabète de type 2 dans 4 à 20 % des cas, une insulino-résistance chez 15 à 60 % des patients, une hypertriglycéridémie dans 15 à 74 % des cas selon les études et une hypercholestérolémie chez 20 à 60 % des sujets, surtout en cas de lipodystrophie associée. La mise en route d'un traitement antirétroviral motive un bilan préalable lipidique, comprenant un dosage du cholestérol total, HDL et triglycérides, et glycémique après 12 heures de jeûne. La surveillance évolutive de ces paramètres biologiques paraît souhaitable tous les 3 à 6 mois en cas d'anomalie, même si d'autres causes surajoutées de dyslipidémies secondaires doivent être évoquées. En cas d'élévation isolée des taux de LDL-cholestérol persistante, l'introduction d'un traitement par statine paraît licite. En prévention secondaire, quel que soit le contexte, les recommandations rejoignent actuellement le consensus de la population générale. Ces patients nécessitent donc une surveillance et une prise en charge spécifiques en dehors du problème de leur immunodéficience. (J Mal Vasc 2004 ;  29 : 192-199).

Antiretroviral therapy and cardiovascular risk.

Current antiretroviral therapy protocols enable long-term survival of HIV-infected patients, decreasing the risk of infectious complications. Three classes of anti-HIV treatments are available. With longer survival, unusual cardiovascular complications related to iatrogenic biological anomalies (dyslipidemia and impaired glucose tolerance) have appeared among this young population which is exposed to usual risk factors of atherosclerosis. Antiretroviral therapies are suspected to cause these complications, inducing maturity-onset diabetes in 4 to 20% of patients, impaired glucose tolerance in 15 to 60%, hypertriglyceridemia in 15 to 74% depending on the survey, and hypercholesterolemia in 20 to 60%, especially in case of associated lipodystrophia. A lipid battery including total cholesterol, HDL, and triglycerides, and 12-h fasting blood glucose should be obtained before initiating antiretroviral therapy. Any anomalous finding should be followed carefully with regular surveillance every 3 to 6 months and search for other causes of secondary dyslipidemia. In the event of casual and persisting elevation of LDL-cholesterol levels, a statin treatment can be introduced. For secondary prevention, irrespective of the context, recommendations currently merge with the consensus applying to the general population. These patients require careful surveillance of cardiovascular risk factors and a specific care in addition to treatment of their immunodeficiency. (J Mal Vasc 2004;  29: 192-199).


Mots clés : Antirétroviraux , VIH , Risque cardiovasculaire , Dyslipidémie

Keywords: Antiretroviral therapy , HIV , Cardiovascular risk factor , Dyslipidemia


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Vol 29 - N° 4

P. 192-199 - octobre 2004 Retour au numéro
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