La transfusion en HAD s’intègre dans la politique nationale de santé constituant une réelle alternative à l’hospitalisation conventionnelle et permet d’adapter l’offre de soins à une population vieillissante aspirant à des soins dans un environnement familier. L’objectif doit concilier qualité des soins et confort à domicile.

L’hôpital de Vichy bénéficie d’une expérience de plus de 8 ans dans la pratique des transfusions à domicile réalisées le plus souvent par des infirmiers diplômés d’état en exercice libéral conventionnés avec l’HAD du centre hospitalier.

Afin de répondre aux exigences réglementaires en vigueur, l’hémovigilance a écrit une procédure précisant le cadre de la transfusion à domicile.

L’inclusion d’un patient dans ce mode de prise en charge débute par la réalisation préalable d’une étude de faisabilité afin d’assurer les conditions de qualité et de sécurité requises pour le soin.

Elle fait l’objet d’une évaluation clinique du patient avant toute prescription. Le médecin traitant, responsable de la transfusion, signe son engagement à être joignable et à intervenir pendant toute la durée de la transfusion et dans les deux heures qui suivent. La procédure limite la transfusion aux CGR. Elle définit un profil de patients atteints de pathologies chroniques, polytransfusés.

De plus, elle précise le rôle de chacun des intervenants : médecin traitant, infirmier libéral DE, équipe HAD, dépôt de délivrance, hémovigilance.

La procédure intègre l’obligation de formation et d’habilitation des IDE. Le service d’hémovigilance assure le contrôle et l’évaluation des procédures et des pratiques.

L’expérience de l’hôpital de Vichy est positive.

Les limites de cette pratique reposaient jusque-là sur un manque de précision dans les textes auquel un groupe de travail SFTS/SFVTT a remédié en publiant, en juin 2018, 18 recommandations pour la transfusion en HAD.

La revalorisation des tarifs effective depuis mars 2018 diminue quant à elle, les contraintes financières.