Les PSL constituant une ressource rare et fragile, il est impératif de limiter au maximum leur destruction. Le taux de destruction des PSL a diminué en France depuis les années 2000 pour atteindre 1 % (29 816) en 2016 (Rapport ANSM, décembre 2017).

Début 2017 nous avons mis en place une stratégie de lutte contre ce problème au niveau du CHCB à plusieurs niveaux : 1/information générale des prescripteurs pour éviter le gaspillage des PSL, 2/fractionnement de la délivrance à la poche des CG, 3/recommandations aux infirmières, 4/information sur les stocks de plaquettes, 5/nouvelle pratique au niveau du SMUR (mallette avec CG en conditionnement unitaire et traceur de température, extension au service d’accueil des urgences vitales de l’utilisation des containers). Nous avons analysé l’évolution du nombre et des causes de destruction après la mise en place de ces mesures.

Les résultats globaux sont présentés sur le tableau. Alors que les taux de destruction des PSL étaient stables sur ces dernières années entre 0,84 et 0,97 % et donc déjà en dessous des chiffres nationaux, on observe une nette baisse en 2017 (0,56 %) et sur les premiers mois de 2018 (0,37 %). Parmi les évolutions des causes de destruction entre 2017 et 2016 on note par exemple : 0 versus 2 pour refus patient, 0 versus 4 pour hors-délai, 0 destruction au niveau du SMUR versus 6. Nous nous situons donc dorénavant bien en dessous de la moyenne nationale. Il reste bien sûr des points à améliorer (7 poches percées par l’infirmière en 2017 par exemple).

Il est possible de réduire significativement la part des PSL détruits grâce à des mesures adéquates au niveau de l’information, de la formation, de l’organisation et du matériel (Tableau 1).

*33 CGR, 8 CPA, 14 MCP et 14 PFC.