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Implication de l’addictovigilance dans un service d’urgence pour la détection et le recueil des cas d’abus et de dépendance : bilan de 3 ans d’expérience - 04/11/18

Involvement of addictovigilance in emergency department for the detection of abuse and dependence cases: 3 years of experience

Doi : 10.1016/j.therap.2018.06.002 
Anaïs Serre a, Céline Eiden a, Vincent Gourhant b, Marion Laureau c, Damien Perier b, Isabelle Giraud b, Mustapha Sebbane b, Hélène Peyrière a,
a Département de pharmacologie médicale et toxicologie, centre d’addictovigilance, hôpital Lapeyronie, centre hospitalier universitaire, 191, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France 
b Département des urgences, centre hospitalier universitaire, 34295 Montpellier, France 
c Département de pharmacie clinique et dispensation, pharmacie, centre hospitalier universitaire, 34295 Montpellier, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Face à l’augmentation des visites aux urgences impliquant des troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives (SPA) et à la sous-notification, le centre d’addictovigilance de Montpellier a rejoint le programme URGEIM. Il s’agit d’un programme de détection des événements iatrogènes à l’entrée aux urgences permettant également de repérer les passages impliquant une SPA. L’objectif de ce travail était d’analyser les notifications spontanées (NotS) recueillies via ce programme.

Méthodes

Analyse des NotS en lien avec une consommation de SPA émanant du département des urgences du CHU de Montpellier, recueillies via le programme URGEIM entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2016.

Résultats

Entre 2014 et 2016, 160 NotS ont été collectées via URGEIM sur un total de 1118 NotS recueillies par le centre d’addictovigilance sur la période : 40 NotS/342 en 2014, 46 NotS/303 en 2015 et 74 NotS/473 en 2016. Il s’agissait principalement des hommes (70,0 %) et l’âge médian était de 33 ans. Un total de 240 SPA a été répertorié avec 160 substances non médicamenteuses (66,6 %) [cocaïne 38,1 %, cannabis 30,6 %] et 80 médicaments (33,3 %) [buprénorphine 22,5 % ; benzodiazépines 20 % et méthadone 18,8 %]. Les effets rapportés étaient des troubles mentaux et du comportement (20,0 %), des troubles mineurs en lien avec la substance (17,5 %), des atteintes cardiovasculaires (13,1 %) et des pathologies infectieuses (12,5 %). La durée du séjour aux urgences a été inférieure à 12h dans 63,1 % des cas et supérieure à 24h dans 12,5 % des cas. Dans 69,4 % des cas, l’événement a été considéré comme grave.

Conclusion

Sur la période de l’analyse, le nombre de NotS provenant des urgences a augmenté, avec la notification de cas graves et préoccupants, et la possibilité de mise en place d’actions. Le déploiement de l’addictovigilance au sein des services cliniques est un facteur significatif de notification et de qualité et peut être intégré au parcours de soin du patient toxicomane aux urgences.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Due to the increase of hospitalization at emergency department (ED) related to psychoactive substances use (PSU), the addictovigilance center of Montpellier has been integrated into the URGEIM program for the detection of iatrogenic events at the ED. The objective of the present work was to analyze spontaneous reports (SR) collected via the URGEIM program.

Methods

Analysis of spontaneous reports related to PSU at the ED of the Montpellier University Hospital, collected through the URGEIM program, between January 2014 and December 2016.

Results

During the study period, 160 SR were collected through the URGEIM program on 1118 SR collected by the Addictovigilance center over the period: 40SR/342 in 2014, 46 SR/303 in 2015 and 74 SR/473 in 2016. Most patients were male (70%) and the mean age at admission was 33 years old. A total of 240 psychoactive substances were identified with 160 illicit substances (66.6%) [cocaine 38.1%, cannabis 30.6%] and 80 medications (33.3%) [buprenorphine 22.5%, benzodiazepines 20% and methadone 18.8%]. Mental and behavioral disorders (20.0%), general health problems associated with substance use (17.5%), cardiovascular diseases (13.1%) and infectious diseases (12.5%) were the main reported effects. The duration of emergency stay was inferior to 12hours in 63.1% of cases and greater than 24hours in 12.5% of cases. In 69.4% of cases, the event was considered as serious. The outcome was unknown for 6.9% of patients.

Conclusion

The number of SR from ED has increased over the study period, with the notification of serious and worrying cases, and the possibility of setting up actions. The deployment of addictovigilance within clinical services is a significant factor for notification and quality of care.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Trouble lié à l’usage de substance, Service d’urgences adulte, Substances illicites, Médicaments, Addictovigilance

Keywords : Illicit substance, Drugs, Substance use disorders, Emergency department, Addictovigilance


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Vol 73 - N° 6

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