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Le risque en terme d’addiction ? - 04/11/18

Doi : 10.1016/j.therap.2018.09.069 
Hélène Peyrière 1, Anne Batisse 2, Charles Cazanave 3, Hélène Donnadieu-Rigole 4,
1 Centre d’addictovigilance-CEIP, département de pharmacologie médicale et toxicologie, CHU Montpellier, Montpellier, France 
2 Centre d’addictovigilance-CEIP, CHU Paris Fernand-Widal, Paris, France 
3 Département des maladies infectieuses et tropicales-infectiologie, CHU Bordeaux, Bordeaux, France 
4 Département d’addictologie, CHU de Montpellier, 80, boulevard Augustin Fliche, 34295 Montpellier, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

L’utilisation de produits psychoactifs en contexte sexuel est à haut risque d’addiction, même si celui-ci est souvent minimisé par les usagers ou les soignants.

Comme pour les autres produits ou comportements ; le risque addictogène est secondaire à la rencontre d’un individu, avec un produit dans un environnement donné. La pratique du chemsex, de par ses modalités, constitue à elle seule La rencontre et crée en soi une immense vulnérabilité. En effet, les Hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres Hommes (HSH) vont être dans un environnement propice à la consommation : les substances psychoactives sont très présentes dans les lieux de rencontre à visée sexuelle. Les produits eux-mêmes, ont un fort pouvoir addictogène du fait de leurs fonctions sur la sexualité (empathogène, entactogène et endurance). Ce pouvoir addictogène est également lié au mode de consommation et il est plus important avec le sniff ou a fortiori l’injection. Dans cette dernière situation, vient se rajouter la dépendance au geste qu’est la pratique de l’injection elle-même. Enfin, l’usager va dans certaines circonstances associer sa sexualité à cette pratique de Chemsex, il est à risque de perdre une sexualité hors produits.

Au total, le risque addictogène dans le chemsex est très élevé, il aboutit à des situations complexes et pléomorphes ; addictions sexuelles avec produits, addictions aux produits plus qu’au sexe mais maintien de la sexualité qui cautionne la consommation et enfin addiction aux produits et disparition de toute sexualité et autre vie sociale. Il existe un véritable continuum entre tous ces contextes auquel les soignants doivent s’adapter et se former afin de proposer une prise en soin à la carte, bienveillante et efficiente. Par ailleurs, de façon identique aux autres addictions, les risques médicaux, sanitaires, la prévention et la réduction des risques et des dommages doivent être une priorité. L’enjeu est d’inventer de nouveaux circuits lisibles et fluides entre des soignants déjà existant tels que les addictologues et l’addictovigilance, les sexologues, les infectiologues, les psychiatres et l’ensemble des soignants du champ psychosocial. Cette pratique nous oblige à changer nos représentations sur la sexualité et à réfléchir à la place qu’elle vient prendre dans la communauté des HSH et progressivement chez les hétérosexuels libertins.

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Vol 73 - N° 6

P. 559-560 - décembre 2018 Retour au numéro
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  • « ChemSex », consommation en contexte sexuel : quelles substances ? Quelle prévention ? Données du réseau français d’addictovigilance
  • Anne Batisse, Hélène Peyrière, Charles Cazanave, Hélène Donnadieu-Rigole
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  • Consommations problématiques des antalgiques codéinés en automédication : résultats de l’étude DANTE (une Décennie d’ANTalgiques En France)
  • Marylène Guerlais, Caroline Victorri-Vigneau, Delphine Lauzeille, Marie Baumevieille, Alexandra Boucher, Cécile Chevallier, Sylvie Deheul, Céline Eiden, Nathalie Fouilhé, Valérie Gibaja, Reynald Le Boisselier, Stéphanie Pain-Barc, Liselotte Pochard, Françoise Haramburu, Amélie Daveluy, Anne Roussin, French Addictovigilance Network

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