Consommation de substances psychoactives : un état des lieux au sein des étudiants de la cohorte i-Share - 04/11/18
Résumé |
Introduction |
Les données épidémiologiques sur la consommation de substances psychoactives (SPA) en France concernent majoritairement les adolescents et la population générale. Cette étude décrit les consommations de SPA dans une large cohorte étudiante.
Méthode |
La population d’étude comprenait les étudiants inclus dans la cohorte i-Share (grande étude sur la santé des étudiants) entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2017, les informations étaient extraites exclusivement du questionnaire d’inclusion. La consommation de SPA (cannabis, amphétamines, ecstasy, cocaïne, protoxyde d’azote et poppers) a été décrite. Pour chacune de ces substances, leurs modes de consommation et les substances associées (tabac, alcool, LSD, crack, héroïne, champignons hallucinogènes, kétamine, GHB) ont également été décrits ainsi que les couples de substances poly-consommées (usage non expérimental d’au moins deux SPA).
Résultats |
Au total, 10 066 étudiants ont été inclus dans l’analyse, 75 % étaient des femmes et l’âge moyen était de 21 ans et 63,0 % d’entre eux avaient un baccalauréat scientifique. Parmi eux 61,5 % avaient déjà consommé une SPA. Le cannabis était la substance la plus consommée avec 53,4 % de consommateurs au cours de la vie et 33,5 % la dernière année suivi par le protoxyde d’azote et les poppers avec 24,1 % de consommateurs au cours de la vie. Une consommation expérimentale était déclarée par 52,8 % des consommateurs de cannabis et ce taux s’élevait à 55,0 % parmi les consommateurs d’amphétamines. Au sein de la cohorte, 12,3 % des étudiants était poly-consommateurs ; l’association poppers et protoxyde d’azote concernait 64,7 % des poly-consommateurs. Les consommateurs de SPA étaient plus concernés par le binge drinking que les consommateurs de tabac et d’alcool uniquement et étaient plus souvent des fumeurs actifs. Les consommateurs de SPA consommaient également des substances hallucinogènes avec dans l’ordre décroissant : champignons hallucinogènes, LSD et kétamine.
Discussion |
Cette étude décrit les consommations de SPA chez les étudiants dans une large cohorte. L’importance de consommation du protoxyde d’azote et de la kétamine montre la nécessité de prendre en compte ces substances dans les rapports nationaux et européens sur la consommation de SPA.
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Vol 73 - N° 6
P. 575 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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