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Coordination des vigilances « produits » au CHRU de Nancy : expérimentation de la transmission des cas du centre antipoison au centre d’addictovigilance de Nancy - 04/11/18

Doi : 10.1016/j.therap.2018.09.023 
Pauline Barberot 1, , Emmanuel Puskarczyk 2, Juliana Tournebize 1, Valérie Gibaja 1, Pierre Gillet 3, 5, Jacques Manel 2, Jean-Pierre Kahn 1, 4, 5
1 Centre d’addictovigilance-CEIP, hôpital Central, pavillon Bruillatre-Balbatre, 29, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, CO 60034, 54035 Nancy cedex, France 
2 Centre antipoison et de toxicovigilance Est (CAPTV-Est), hôpital Central, CHRU de Nancy, Nancy, France 
3 Centre régional de pharmacovigilance (CRPV), hôpital Central, CHRU de Nancy, Nancy, France 
4 Centre psychothérapique de Nancy (CPN), Laxou, France 
5 Université de Lorraine, Nancy, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Au CHRU de Nancy, la coordination entre les réseaux d’addictovigilance, toxicovigilance et pharmacovigilance permet à chacune de ces vigilances « produits » de porter rapidement un cas à la connaissance de la vigilance concernée.

Méthode

Le CAPTV-Est extrait quotidiennement de la base nationale des cas d’intoxication, les dossiers des territoires d’intervention, régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté, concernant l’utilisation de drogue, un contexte de dépendance, de soumission chimique et les dossiers fléchés addictovigilance au cours de la consultation. Après un premier suivi, il les transmet au CEIP-A. Par ailleurs, l’ensemble des cas régionaux concernant le médicament humain est communiqué au CRPV par le CAPTV ; il existe un flux depuis le CRPV vers le CEIP-A. Les cas ainsi recueillis in fine par le CEIP-A sur l’année 2017 ont été analysés selon les critères suivants : âge et genre du sujet exposé, circonstances de l’exposition, substances impliquées, présence de symptômes et gravité du cas.

Résultats

En 2017, 168 cas ont été analysés par le CEIP-A. Les personnes exposées sont majoritairement des hommes (73 %). Les classes d’âge les plus représentées sont les adultes jeunes (61 %) et les adolescents (21 %). Les deux principales circonstances d’exposition sont « toxicomanie et addiction » (50 %) et « mésusage » (26 %). Les substances psychoactives (SPA) impliquées sont des médicaments dans 49 % des cas, des SPA illicites dans 42 % et une association des deux dans 9 % des cas. Les médicaments les plus consommés sont les benzodiazépines (23 %), les antalgiques palier 2 (18 %) et les traitements de substitution aux opiacés (13 %). Les deux SPA illicites les plus retrouvées sont le cannabis (42 %) et la cocaïne (26 %) ; 82 % des personnes exposées ont présenté des symptômes et 17 % des cas ont été codés « graves » par le CEIP-A.

Discussion

La collaboration entre les acteurs des vigilances « produits » permet au CEIP-A de recueillir, de manière régulière et continue, des informations utiles au réseau d’addictovigilance, qui ne seraient probablement pas spontanément remontées au centre d’addictovigilance par les structures ou usagers. Ces échanges réguliers entre les vigilances « produits » constituent un apport significatif important au dispositif d’addictovigilance, complémentaire aux notifications spontanées.

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Vol 73 - N° 6

P. 577 - décembre 2018 Retour au numéro
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