Les auteurs présentent un cas original de décès par intoxication aiguë à la cocaïne suite à la rupture d’un pochon dans l’estomac.

Monsieur S., 46 ans, est découvert à son domicile par les pompiers alertés par les voisins. L’autopsie réalisée 24h plus tard montre la présence d’un pochon en plastique vide dans l’estomac et ne révèle aucune autre cause apparente de décès. L’analyse toxicologique réalisée dans le sang périphérique montre la présence de cocaïne à la concentration de 30 940μg/L, de benzoylecgonine à la concentration de 58 225μg/L, d’ecgonine méthylester à la concentration de 34 525μg/L et de cocaéthylène à la concentration de 497μg/L. L’éthanolémie mesurée dans le sang périphérique est à 0,90g/L. On note enfin la présence de méthadone et d’EDDP dans cet échantillon à des concentrations respectives de 780 et 157 497μg/L, ainsi que de très faibles concentrations de diazépam (3,68497μg/L) et de nordiazépam (2,72g/L). Le décès a été attribué à une intoxication aiguë suite à la rupture d’un pochon de cocaïne dans l’estomac. Ce cas a été déclaré dans DRAMES.

Si les cas de décès par rupture de pochons dans le tube digestif sont décrits dans la littérature, ce cas est original du fait de la localisation du pochon et du fait que celui-ci soit unique. Les concentrations sanguines de cocaïne et de ses métabolites sont plus élevées que celles décrites dans la littérature. Les auteurs présentent l’état actuel de la littérature dans le domaine.