Consommation d’acide hydroxybutyrique (GHB)/gamma-butyrolactone (GBL) et risques associés - 04/11/18
Résumé |
Introduction |
Habituellement consommé dans un contexte sexuel, le GBL (prodrogue du GHB) semble plus visible dans les espaces festifs commerciaux. De plus, ces derniers mois ont été marqués par une augmentation des problèmes sanitaires liés à sa consommation (OFDT note no 2018-01, avril 2018). L’association SAFE, en partenariat avec l’université Paris-Sud a réalisé une enquête afin de mieux connaître les usagers de cette substance et leurs pratiques de consommation.
Méthodes |
Une revue des données récentes sur les pratiques de consommation du GHB/GBL et les résultats d’enquêtes préliminaires ont permis de cibler les spécificités de cette consommation pour adapter le questionnaire. Celui-ci est constitué de 3 parties :
– sur les habitudes de consommation et les effets ressentis ;
– sur la visibilité et l’efficacité des messages de prévention ;
– sur le profil du répondant (âge, sexe, orientation sexuelle…).
Le recrutement a été fait par distribution de flyers et via internet auprès de la file active de SAFE et d’autres associations partenaires de l’étude. Le questionnaire est proposé depuis juin 2018 pour une période de 3 mois.
Résultats |
Quinze retours sont comptabilisés après 3 semaines de diffusion. Parmi les répondants, 53,3 % sont des femmes et 46,7 % sont hétérosexuels. Les premières réponses suggèrent que le GBL et le GHB sont essentiellement consommés dans un contexte festif (72,7 %) ou sexuel (27,3 %). Les effets recherchés sont la désinhibition (36,4 %) et l’euphorie (27,3 %). Après une prise orale (100 % des répondants), les effets sont ressentis entre 5 et 30min (72,7 %) et durent généralement entre 1 et 2 heures (54,5 %). La majorité des sondés (57,1 %) déclarent avoir déjà vécu un G-hole (somnolence intense allant jusqu’à la perte de conscience). Par ailleurs, 81,8 % déclarent associer une autre substance à la consommation de GHB/GBL (alcool, cathinones…). Dans 50 % des cas, le GHB/GBL est acheté sur Internet sous forme de bidons, lors d’achats groupés (54,5 %). Les informations sur le produit sont essentiellement transmises par les consommateurs entre eux (72,7 %). Des résultats sur un plus large échantillon seront présentés et discutés lors des 10es ateliers.
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Vol 73 - N° 6
P. 591 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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