Impact sur la composition corporelle et le style de vie du suivi personnalisé par télémédecine des patients traités pour un cancer de la prostate par association radio-hormonothérapie utilisant la leuproréline 45 mg - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Évaluer l’intérêt de la télémédecine pour une meilleure adhésion des patients à des modifications de leurs habitudes de vie (exercice physique et alimentation), établies pour compenser les effets indésirables de la castration médicale (adt) sur la qualité de vie, le déclin fonctionnel associé au vieillissement (osseux, musculaire…), et la susceptibilité aux maladies cardiovasculaires et au syndrome métabolique.
Méthodes |
Pour 82 patients atteints de cancer de prostate, pour lesquels une castration médicale a été initiée, un suivi personnalisé par télémédecine a été réalisé avec un programme d’éducation thérapeutique (recommandations hygiénodiététiques). Les données anthropométriques, nutritionnelles et biologiques corrélées aux comorbidités de la castration médicale ont été comparées avant et après 6 mois de traitement. De même, une comparaison des fréquences des effets secondaires associés à ce traitement et de l’activité physique (déclarée et mesurée avec un podomètre) avant et après traitement a été réalisée.
Résultats |
À l’inclusion, l’âge médian des patients était de 69 ans (59–78). Les caractéristiques des patients à l’initiation du traitement sont décrits dans le Tableau 1. Après 6 mois d’adt, les paramètres biologiques qui avaient varié significativement (p<0,05) étaient les taux de psa, de testostérone biodisponible, d’hémoglobine et de triglycérides. Les facteurs de qualité et style de vie significativement modifiés étaient : diminution de la consommation d’alcool journalière (de 44 à 27 %) et de l’utilisation d’inhibiteur des phosphodiestérases de type 5 (de 16 à 10 %) ; augmentation de l’activité physique (48 % marchaient plus de 9000 pas par jour à l’initiation de l’adt contre 69 % après 6 mois), des troubles du sommeil (de 42 à 68 %) et des bouffées de chaleur (de 16 à 95 %).
Conclusion |
Dans cette étude, le suivi personnalisé a significativement réduit la consommation d’alcool et augmenté l’activité physique. Aucune prise de poids significative, ni décompensation de comorbidités du syndrome métabolique n’a été observée. Les effets sur la sexualité, le sommeil et les bouffées de chaleurs restaient prépondérants. Les taux d’hémoglobine et de triglycérides ont été significativement modifiés en 6 mois d’adt.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 28 - N° 13
P. 615 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?