Résultats de l’urétéro-iléoplastie pour sauvetage de la voie urinaire après transplantation rénale : étude rétrospective multicentrique - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Les complications urinaires lors d’une transplantation rénale (tr) surviennent dans 2 à 10 % des cas. La prise en charge de ces complications peut s’avérer complexe. L’objectif de l’étude était d’évaluer la faisabilité et les résultats fonctionnels des urétéro-iléoplasties de sauvetage (uis) de la voie urinaire après tr.
Méthodes |
Étude multicentrique rétrospective de 2009 à 2017 incluant l’ensemble des uis réalisées en traitement de dernière ligne. Douze hommes et 2 femmes ont été inclus, d’âge et d’imc moyens de 58,3 (20–73) ans et 24,7 (18,6–36)kg/m2 respectivement. Une uis a été réalisée le jour de la transplantation, les autres l’étaient en moyenne 39,3 (1,5–84) mois après la tr. Les donneurs étaient vivants (n=3), à critères standard (n=3) ou étendus (n=8). Les techniques de réimplantation urinaire initiales étaient : lich-grégoir (n=4), pyélo-urétérale (n=5), urétéro-urétérale (n=2), urétéro-iléale sur bricker (n=1) ou néovessie (n=1) et une urétéro-iléoplastie d’emblée.
Résultats |
La durée opératoire, la durée de séjour et les pertes sanguines étaient de 253,7 (177–337) minutes, de 25,7 (7–107) jours et de 344 (10–750)mL, en moyenne, respectivement. Il y a eu aucune transfusion peropératoire. L’adhésiolyse a été difficile chez 50 % des patients et responsable d’une plaie vasculaire chez 2 patients et d’une résection-anastomose iléale chez 1 patient.
Le suivi moyen était de 47,4 (5–91) mois. Douze patients sur 14 ont eu des complications : 5 (grade 2), 5 (grade 1), 3 (grade 3b), 1 (grade 4) selon Clavien-Dindo. Cinquante pour cent ont été réhospitalisés au moins 1 fois pour une pathologie médicale ou chirurgicale. À j0 et aux dernières nouvelles, la créatininémie moyenne était respectivement de 223 et 158micromol/L.
Il y a eu 2 décès, mais aucune fistule digestive ni perte de greffon.
Conclusion |
L’urétéro-iléoplastie de sauvetage parait être une technique fiable et efficace, mais morbide, à réserver en dernier recours en cas de complications urinaires après transplantation rénale.
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Vol 28 - N° 13
P. 618 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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