Évaluation du traitement de première intention du reflux vésico-urétéral par injection endoscopique de polydimethylsiloxane chez 103 transplantés rénaux en prévention des récidives de pyélonéphrites aigues du greffon - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Le reflux vésico-urétéral (rvu) sur transplant rénal peut favoriser les pyélonéphrites aiguës du greffon (pnag) et mettre en péril sa survie. Le traitement de ce rvu par réimplantation chirurgicale ouverte est le gold standard, mais est associé à une morbidité pouvant conduire à la perte du greffon. L’objectif était d’évaluer l’efficacité de l’injection endoscopique de polydimethylsiloxane sur la prévention des récidives de pnag associées à un rvu.
Méthodes |
Une étude monocentrique rétrospective a été conduite de janvier 2000 à décembre 2017. Tous les patients ayant eu une pyélonéphrite aiguë du greffon associée à un rvu et traités en première intention par injection endoscopique de polydimethylsiloxane (iep) ont été inclus. Le rvu était diagnostiqué et classé en bas ou haut grade par urétrocystographie rétrograde et mictionnelle. L’efficacité de l’iep était jugée sur la récidive ou non de pnag.
Résultats |
Chez 103 patients inclus, le traitement endoscopique était un succès dans 59,2 % des cas, sans différence constatée en fonction du grade du rvu. Le suivi médian était de 43 mois. Les facteurs de risque d’échec de l’iep en analyse multivariée étaient l’absence de diurèse résiduelle avant la greffe rénale(hr 2,4 ; p=0,001), la survenue de pnag précoce après la transplantation(hr 2,1 ; p=0,020) et la greffe en fosse iliaque gauche(hr 2 ; p=0,047). L’échec de l’iep était de 100 % lorsque les patients présentaient ces 3 facteurs de risque. Parmi les patients ayant eu un échec d’iep, un traitement de deuxième ligne par nouvelle iep ou réimplantation chirurgicale ouverte a été efficace dans respectivement 80 % et 81,2 % des cas. Aucun effet secondaire grave n’a été constaté après cette prise en charge de première ligne.
Conclusion |
Le traitement du rvu par iep est un traitement mini invasif, efficace, facile de réalisation, de faible morbidité et de coût réduit, justifiant son utilisation en première intention dans la prévention des récidives de pnag. Toutefois, la chirurgie classique par réimplantation chirurgicale ouverte paraît plus adaptée lorsque tous les facteurs de risque d’échec de l’iep sont réunis.
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Vol 28 - N° 13
P. 618 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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