Faut-il utiliser les reins des donneurs cadavériques en état de mort encéphalique ayant une fonction rénale altérée ? Résultats à un an - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
L’actuelle pénurie de greffons pousse la population médicale à proposer des donneurs limites. Ces transplants ont une survie inférieure, cependant, la survie des patients est supérieure à celle des patients dialysés. Le but de cette étude était d’évaluer la survie des transplants issus de donneurs en mort encéphalique ayant une fonction rénale très altérée avec ou sans anurie pré prélèvement.
Méthodes |
Tous les dossiers des patients transplantés rénaux de janvier 2010 à avril 2017 ont été revus de façon rétrospective et bicentrique. Nous avons sélectionné les patients ayant reçu un transplant rénal, en monotransplantation exclusivement, issu d’un donneur en état de mort encéphalique présentant un DFG<45mL/min/m2.
Nous avons analysé la survie des transplants à 12 mois, la reprise de la fonction des transplants et le DFG à 12 mois.
Les résultats sont exprimés en moyenne, avec écart-type. Le DFG est calculé selon l’équation « modification of diet in renal disease » (MDRD) et exprimé en mL/min/m2.
Résultats |
Au total, 165 patients répondant aux critères ont été transplantés durant cette période. L’âge moyen des donneurs était de 56,4±17,7 ans, le DFG au prélèvement était de 33,9±8mL/min, 48 % des donneurs étaient anuriques. L’ischémie froide était de 16,7±5,1heures, ischémie tiède 49±17,9minutes. L’âge moyen des receveurs était de 57,1±10,2 ans. Il s’agissait d’une première greffe dans 81,2 % des cas. La reprise de fonction a eu lieu dans les 7,8±9,4jours après transplantation. Il y a eu 5 non-fonction primaires, soit 3 % des cas.
Cent cinquante et un patients (91 %) avaient un greffon fonctionnel à 12 mois. Le DFG moyen à 12 mois était de 46,9±20,1mL/min et 122 patients (73 %) avaient un DFG supérieur à 30mL/min.
Conclusion |
La survie des transplants issus d’un donneur présentant un DFG altéré était de 91 % après 12 mois de suivi, la récupération des capacités de filtration des transplants rénaux se fait dans la grande majorité des cas, malgré une ischémie froide surajoutée à la défaillance rénale aiguë du donneur. Nous continuons donc à utiliser ces transplants même en cas d’anurie.
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Vol 28 - N° 13
P. 630 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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