Évaluation de la qualité de vie après promontofixation cœlioscopique pour la cure de la cystocèle dans le contexte socioculturel d’une population arabo-muslumane - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Le tabou sur la sexualité ainsi que toute pathologie qui touche la sphère génitale féminine demeure persistant dans la société arabo-musulmane marocaine. La cystocèle est fréquente et soulève des problèmes d’approche diagnostique et thérapeutique dans notre contexte.
Objectif Évaluer l’impact de la promontofixation cœlioscopique pour cystocèle en termes de qualité de vie et de sexualité dans ce contexte socioculturel particulier.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective descriptive et analytique des patientes ayant eu une cystocèle de stade supérieur ou égal à 2 selon la classification pop-q, traitées par promontofixation cœlioscopique entre 2011 et 2017. Quarante et une patientes ont été opérées, mais seulement 34 ont accepté de participer à l’étude. La qualité de vie et la sexualité étaient évaluées à l’aide des versions françaises validées des auto-questionnaires Pelvic Floor Distress Inventory (PFDI 20), Pelvic Floor Impact Questionnaire (PFIQ 7) et Pelvic Organ Prolaps/Urinary Incontinence Sexual Questionnaire (PISQ 12). Une évaluation systématique par ces questionnaires a été réalisée en pré- et en postopératoire (à 3 mois).
Résultats |
L’âge moyen était 55 ans. Il s’agissait d’une cystocèle isolée dans 70 % des cas et de grade 3 chez 55 % des cas. Une bandelette antérieure unique a été utilisée chez 30 patientes. Aucune patiente n’a eu d’hystérectomie. Le stade pop-q et le score popdi-6 étaient significativement liés (p=0,04). Par contre, aucune relation significative n’a été retrouvée avec les scores pisq12 (p=0,23) et PFDI-20 (p=0,42). Le score PISQ-12 était, quant à lui, statistiquement lié aux score PFDI-20 (p=0,01) à 3 mois du postopératoire, les 3 scores ont été significativement améliorés : score pfdi-20 (113,28 vs 37,6 ; p<0,0005), score pfiq-7 (88,75 vs 26,68 ; p≤0,0005) et le score pisq-12 (16,33 vs 22,72 ; p≤0,001). En plus, nous avons demandé aux patientes si elles étaient globalement satisfaites après l’intervention, un taux de satisfaction globale de 95,5 % a été retrouvé.
Conclusion |
Malgré les difficultés socioculturelles que nous avions rencontrées lors de la réalisation de notre travail, nos résultats ont pu réaffirmer l’impact positif de la promontofixation sur la qualité de vie chez nos patientes. À notre connaissance, il s’agit de la première série arabo-musulmane publiée qui traite cette question.
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Vol 28 - N° 13
P. 640 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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