Peut-on comparer la récidive biologique après prostatectomie radicale entre 2 populations ethniquement différentes en utilisant les mêmes scores de prédiction ? - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
La classification d’Amico et le score CAPRA-S ont été validés dans de nombreuses cohortes de populations caucasiennes, mais moins chez les hommes issus de cohortes d’ascendance africaine.
L’objectif de cette étude est de comparer le risque de récidive biologique après prostatectomie entre une population d’ascendance africaine et l’autre caucasienne, en utilisant la classification de d’Amico avant chirurgie et le score CAPRA-S après chirurgie.
Méthodes |
Étude bicentrique incluant 3281 patients consécutifs ayant subi une prostatectomie radicale entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2014 : 2864 patients (1417 afro-antillais et 1447 caucasiens) ont été retenus pour l’analyse finale. La récidive biologique a été définie par le dosage de 2 psa consécutifs au-dessus de 0,2ng/mL. Le score CAPRA-S, validé comme indicateur de l’agressivité tumorale, a été calculé ; ainsi que le score de d’Amico comme classification en groupes de risques préopératoire. Des analyses descriptives ont été réalisées pour déterminer les caractéristiques des 2 populations étudiées, ainsi qu’une analyse de survie sans récidive biologique selon Kaplan–Meier.
Résultats |
Le taux global de récidive biologique était de 19,5 %. À cinq ans et à dix ans, il n’y a pas de différence significative entre les deux populations (p=0,51 et 0,98).
Selon d’Amico, la survie sans récidive à cinq et dix ans chez les patients à faible risque était significativement plus élevée chez les afro-caribéens (p=0,004). Dans le groupe haut risque, les caucasiens était significativement plus à risque (p=0,002 et 0,004). Aucune différence n’a été observée pour le groupe à risque intermédiaire (p=0,95 et 0,25) (Fig. 1).
Les résultats sont similaires selon CAPRA-S, hormis pour les patients haut risque il n’y a pas différence 5 à ans (p=0,25) alors qu’à 10 ans, la différence est significative (p=0,04) (Fig. 2).
Conclusion |
Cette étude est l’une des plus importantes en termes d’inclusion de patients d’ascendance africaine. Nos résultats sont similaires à 5 et 10 ans quel que soit la classification utilisée. Les résultats obtenus dans le groupe haut risque sont surprenant et posent le problème de l’utilisation adaptée des scores prédictifs de récidive biologique dans les différentes populations notamment celles d’ascendance africaine.
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Vol 28 - N° 13
P. 643-644 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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